Accueillir des volontaires internationaux

La mission de coopération internationale de l’enseignement agricole se décline de diverses manières, parmi lesquelles l’opportunité, de plus en plus saisie par les établissements agricoles, d’accueillir sur une année scolaire des volontaires internationaux en service civique.

Qu’est-ce que le volontariat international en service civique ?

Le service civique permet depuis 2011 l’accueil de volontaires internationaux sur le sol français. Le service civique est un volontariat d’initiation, à destination des jeunes de 18 à 25 ans. Il est géré par l’Agence du service civique, dont France Volontaires est un des membres fondateurs. France Volontaires est la plateforme française du volontariat international d’échange et de solidarité, sous statut désormais de groupement d’intérêt public, « GIP France Volontaires », dont le Ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté Alimentaire est membre. Ainsi, tous les établissements d’enseignement agricole ont la possibilité d’accueillir des services civiques, français comme étrangers, avec un même numéro d’agrément attribué à la DGER pour les EPLEFPA (les établissements privés du CNEAP bénéficiant de l’agrément de la FONGEC, et les MFR ayant leur propre agrément).

D’après le Directeur général de l’Agence du Service Civique, Grégory Cazalet, dans son édito de l’étude La réciprocité dans le volontariat d’échange et de solidarité (octobre 2023) : « Basée sur l’esprit d’universalité, de solidarité et d’enrichissement mutuel, la philosophie du Service Civique, tout comme celle du Corps européen de Solidarité, positionne ces deux dispositifs comme réceptacle naturel à l’ambition de développer ce principe d’équilibre entre la France et ses pays partenaires. Fort du rapprochement avec France Volontaires au sein du même groupement d’intérêt public, l’accueil de jeunes étrangers en Service Civique constitue ainsi un axe de développement à
part entière pour notre opérateur, au même titre désormais que l’envoi de volontaires français à l’étranger. »

 

Yann Delaunay, Directeur général de France Volontaires, dans son édito de l’étude mentionnée ci-dessus, précise que « Le volontariat a connu une reconnaissance inédite ces dernières années, en étant pleinement intégré parmi les instruments de la politique de développement solidaire de la France redéfinie par la loi du 4 août 2021, ainsi que dans les orientations prioritaires prises par le président de la République lors du Conseil présidentiel du développement du 5 mai 2023. Le volontariat international permet de développer des projets coconstruits et assurant le principe de réciprocité ». Et d’ajouter : « Cette dynamique s’inscrit parfaitement dans le cadre prioritaire du renouvellement de la relation de la France avec ses pays parten

aires, et singulièrement avec l’Afrique. Les mobilités croisées ont un rôle de premier ordre à jouer, en favorisant une meilleure connaissance mutuelle, la déconstruction de préjugés, l’acquisition de compétences et la définition d’un nouveau référentiel commun. »

 

Partage d’expérience du réseau Afrique de l’Ouest Afrique centrale

De fait, les services civiques étrangers présents dans l’enseignement agricole sont majoritairement originaires d’Afrique. En effet, depuis 2017 c’est au total une centaine de jeunes ouest-africains qui se sont vu accueillir dans des lycées agricoles français, avec l’accompagnement du réseau Afrique de l’Ouest Afrique centrale de la DGER, en tant que volontaires internationaux en réciprocité (VIR) pour des missions de service civique.

Au milieu des années 2010, les premiers VIR accueillis venaient du Burkina Faso. A partir de 2017, le réseau Afrique de l’Ouest a accompagné l’accueil de VIR du Bénin, et depuis 2018 de Côte d’Ivoire et du Sénégal. Le Togo s’est ajouté en 2023 aux quatre pays partenaires du réseau, et les premières actions de coopération ont pris la forme d’accueil de VIR.
Quels sont les ingrédients qui ont favorisé la multiplication par dix entre 2017 et 2024 du nombre de jeunes d’Afrique de l’Ouest en service civique dans les établissements agricoles publics ?

Tout d’abord, l’accueil de VIR, ou mobilités entrantes, est une modalité de coopération, selon une démarche partenariale. Les VIR d’Afrique de l’Ouest sont en effet accueillis dans le cadre de partenariats noués entre les établissements du réseau et des structures d’envoi qui sont des ONG et des instituts publics de formation agricole : c’est le cas au Bénin de CREDI-ONG, l’UNA (Université nationale d’agriculture), la FSA (Faculté des sciences agronomiques) ; au Burkina Faso de l’ONG Wend-Puiré ; en Côte d’Ivoire de l’INFPA (Institut national de formation professionnelle agricole) et désormais des nouveaux établissements agricoles sous tutelle du Ministère de l’enseignement technique, de la formation professionnelle et de l’apprentissage (METFPA) ; au Sénégal des ISEP (Instituts supérieurs d’enseignement professionnel), de l’USSEIN (Université du Sine Saloum), d’ONG comme Kaydara ou Nebeday ; au Togo des établissements membres de l’APCFAR (Association professionnelle des centres de formation agricole et rurale). D’autres partenaires peuvent intervenir pour la prise en charge des billets d’avion, tels que l’ANPE au Bénin ou l’Agence nationale du volontariat au Togo (ANVT).
Un autre ingrédient de réussite réside également dans l’approche partenariale, cette fois avec France Volontaires et ses espaces du volontariat. Les animateurs du réseau entretiennent des liens réguliers avec les quatre correspondants régionaux de France Volontaires ainsi qu’avec les responsables des antennes ouest-africaines. Lors de chaque mission du réseau Afrique de l’Ouest, les animateurs sollicitent un rendez-vous avec les responsables de France Volontaires dans le pays concerné (par exemple ci-dessous en Côte d’Ivoire, au Bénin, au Togo) :

Ainsi, les membres d’établissements qui ont eu l’opportunité de participer à des missions collectives organisées par le réseau Afrique de l’Ouest Afrique centrale/BRECI ont rencontré les responsables de France Volontaires et ont tous concrétisé leur partenariat avec leurs homologues béninois, ivoiriens ou togolais par un accueil de volontaires en service civique.
Afin de contribuer à la réussite du dispositif, les animateurs du réseau accompagnent les établissements d’accueil à chaque étape du processus : appui à l’écriture des fiches missions, transmission des fiches missions aux partenaires africains et France Volontaires, possible participation aux entretiens de sélection, mise à disposition de ressources (documents types à fournir), échanges réguliers, valorisation, communication (films, articles, moveagri).

La mission de service civique des VIR ouest-africains contient à la fois une valence liée à l’ECSI (Education à la citoyenneté et à la solidarité internationale) et une au renforcement de compétences en matière agricole. Elle se déroule généralement sur tout ou partie de l’année scolaire, et s’inscrit le plus souvent dans un projet de coopération plus large, supposant d’autres mobilités, d’apprenants comme de personnels. De ce fait, la prise en charge des billets d’avion et visas des VIR peut faire l’objet d’une ligne budgétaire dans un projet de l’établissement, voire du réseau/BRECI/DGER/MASA.

Il revient aux établissements d’assurer cet accueil non seulement par un tuteur dédié mais aussi par toute une équipe, en veillant à la bonne réalisation des démarches administratives nécessaires (contrat, assurance, compte bancaire), aux conditions matérielles d’équipement adapté et de logement (en particulier hors temps scolaire), aux formations spécifiques des jeunes et de leurs tuteurs, à la variété et la qualité des activités proposées.

Enfin, des regroupements annuels permettent rencontres et échanges fructueux. Dès 2019, le réseau Afrique de l’Ouest a invité les volontaires ouest-africains en service civique à participer avec leurs tuteurs aux Rencontres du réseau. Ce fut également le cas en 2020, lorsque les Rencontres sont devenues celles des réseaux Afrique (Afrique de l’Ouest, Cameroun, Afrique australe Océan Indien). Et depuis 2022, les Rencontres des réseaux Afrique, désormais inscrites au Plan national de formation (PNF), sont organisées concomitamment avec le réseau de l’ECSI de l’enseignement agricole, le RED, et avec le dispositif national d’appui (DNA) de l’Institut Agro de Florac de sorte à regrouper tous les volontaires internationaux en service civique dans les établissements agricoles, publics et privés, venant de tous les continents.

Volontaires internationaux et réseau de l’ECSI

 

 

Les deux regroupements annuels des volontaires internationaux en service civique, organisés par le réseau ECSI de la DGER, ont pour objectif de renforcer la coopération internationale dans
l’enseignement agricole, en valorisant et capitalisant les expériences des volontaires. Ces événements réunissent des jeunes d’Afrique, d’Amérique du Nord, d’Amérique latine, d’Asie, d’Europe et du Moyen-Orient, qui partagent leurs pratiques, notamment en agroécologie, en animation d’activités liées à l’éducation à la citoyenneté et à la solidarité internationale (ECSI), et en appui sur les exploitations agricoles.

 

 

Ces rencontres sont des moments de réflexion et de formation, où les volontaires peuvent partager et proposer des projets et des activités inspirés de leurs expériences dans les établissements agricoles. Elles permettent aussi de nourrir le réseau des volontaires, de favoriser les échanges interculturels et de promouvoir l’acquisition de compétences à travers des ateliers pratiques et des témoignages sur leur vécu en France. En s’appuyant sur des outils ECSI et l’éducation non-formelle, ces regroupements permettent aux jeunes de mieux appréhender et valoriser les compétences acquises. Lors du 2ème regroupement, en fin de volontariat, les volontaires se voient décerner un open badge pour valoriser leur expérience.

 

Cette reconnaissance officielle, délivrée par le Ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté Alimentaire, atteste de l’expérience vécue par ces jeunes étrangers accueillis en lycée agricole et des principales compétences développées en suivant différentes missions. Parmi ces compétences apparaissent le plus souvent la capacité à prendre des initiatives pour organiser des activités liées à l’international en travaillant en équipe ou en autonomie, à analyser et synthétiser des informations, à communiquer et informer en adaptant son discours au public, à s’intégrer dans un contexte interculturel et à s’adapter au changement. Cette liste n’est pas exhaustive et chaque jeune, au moment de la demande, peut la compléter et rajouter un lien vers des articles ou autres productions réalisées pendant son volontariat. Au-delà des bénéfices pour les jeunes « badgés », ce réseau des jeunes volontaires au sens large représente une réelle opportunité pour appuyer, en France et à l’étranger, la mission de coopération internationale de l’enseignement agricole.

 

 

Ressources :

– Films : Agri-cultures #Le service civique – La Côte d’Ivoire et Agri-cultures #Service civique et entreprenariat – Le Bénin
– A retrouver sur https://portailcoop.educagri.fr/continent-africain/
Procédure d’accueil de volontaires ouest-africains
Fiche synthétique des démarches administratives
Documents types : fiche mission, contrat, lettre d’invitation, attestation d’hébergement
– Vidéos de témoignages des volontaires ouest-africains lors du premier regroupement à l’occasion des Rencontres du réseau Afrique de l’Ouest de 2019 : https://portailcoop.educagri.fr/wp-content/uploads/2019/03/lettre-1-r%C3%A9seau-AO.pdf
– Portraits / articles portailcoop
– Moveagri

Article élaboré par Julien Amouret et Vanessa Forsans.

Contacts :
Rachid Benlafquih, chargé de coopération Afrique subsaharienne/ECSI/expertise à l’international au BRECI/DGER – rachid.benlafquih@agriculture.gouv.fr
Julien Amouret et Danuta Rzewuski, animateurs du RED, réseau de l’ECSI de l’enseignement agricole – julien.amouret@educagri.fr et danuta.rzewuski@educagri.fr
Vanessa Forsans et William Gex, animateurs du réseau Afrique de l’Ouest Afrique centrale – vanessa.forsans@educagri.fr et william.gex@educagri.fr




NEW ! Journée ECSI en Grand Est en avril 2025

Affiche Évènement Journée ECSI Grand Est  




Découvrez l’édition 2024/2025 du Prix ALIMENTERRE !

Prix ALIMENTERRE

Valorisez vos initiatives jeunesse dans le cadre du Prix ALIMENTERRE !

Conçu en 2012 par le CFSI, en partenariat avec la Direction générale de l’enseignement et de la recherche (DGER) du ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté Alimentaire, le Prix ALIMENTERRE offre un outil de mobilisation du public jeune (14-25 ans) en faveur du développement de modèles agricoles et alimentaires vertueux, plus durables et plus solidaires. Ce partenariat permet à la fois de diffuser le prix dans tous les établissements de l’enseignement agricole en France et de donner un écho au sujet et aux lauréats auprès d’un large public.

Depuis 2018, le Prix ALIMENTERRE a évolué. Dans un objectif de capitalisation des initiatives contribuant au droit à l’alimentation, le CFSI en partenariat avec la DGER souhaite récompenser et valoriser les initiatives novatrices et / ou mobilisatrices mises en œuvre par les jeunes dans le cadre de leur parcours scolaire ou non, en prolongement du festival ALIMENTERRE.

Ces actions visent à impulser des changements durables au niveau des jeunes participants, des cibles, de l’établissement, des associations, des partenaires et du territoire. Les projets peuvent prendre différentes formes : réalisation de vidéo, organisation de conférences, accueil ou réalisation d’une exposition, animation dans un établissement, passage de la cantine en bio et équitable, réalisation d’ateliers, création de filières locales et équitables, échanges avec des acteurs internationaux, etc.

Depuis 2020, le ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté Alimentaire décerne des open badges à tous les participants de ce concours afin de valoriser leur acquis de compétence. Deux open badges sont disponibles : « Lauréat ALIMENTERRE » et « Citoyen ALIMENTERRE« .

Tentez votre chance pour devenir lauréat de l’édition 2025 en mettant en place un projet novateur en faveur du développement de systèmes alimentaires plus durables et plus solidaires  !

ici le règlement




Félicitations aux lauréats de la 11ème édition du Prix ALIMENTERRE !

Le 25 juin a eu lieu la remise des prix pour les lauréats du Prix ALIMENTERRE de l’édition 2023-2024.  La cérémonie s’est tenue au siège du Secours Populaire Français, à Paris.

Conçu en 2012 par le CFSI, en partenariat avec la Direction Générale de l’Enseignement et de la Recherche (DGER) du Ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté Alimentaire, le prix ALIMENTERRE récompense et valorise les initiatives durables mises en œuvre par les jeunes (14-25 ans) sur les enjeux agricoles et alimentaires, quel que soit le format.

Gerardo RUIZ (Adjoint au Chef du BRECI / Responsable Amériques, représentant de la DGER) et Gülseren Verroust Altun (Chargée de pogramme citoyenneté et réseau ALIMENTERRE au CFSI) ont d’abord introduit la cérémonie de remise des prix ALIMENTERRE et rappelé l’importance du partenariat entre les deux structures.

Remise des Prix ALIMENTERRE

Les lauréats de l’édition 2024 du Prix ALIMENTERRE sont venus présenter leurs initiatives :

  • Les élèves du Lycée Polyvalent Victor Bérard avec leur projet « J’agis-culture« , affiches et étiquetages valorisant les produits locaux au restaurant scolaire.

Le Prix a été remis par Dominique Desarthe, du Secours Populaire Français. Des rencontres-échanges avec des Burkinabés et des activités telles que des projections de films ont contribué à cette prise de conscience. Et ils nous interpellent avec le motto : « Si tu as la dalle, mange local ! »

Les représentants n’ont pas pu venir sur place. Ils ont tout de même tenu à souligner l’importance d’une continuité de travail avec les outils de médiation entre les peuples, ce qui est le cas du festival.

  • Les élèves du Lycée Agricole et AgroAlimentaire – NATURAPOLE du Campus Yvetot avec leur projet « Pisser pour faire pousser« , expérience démontrant que l’urine humaine peut être utilisée comme engrais.

Le Prix a été remis par Facinet Sylla, coordinateur pays au Guinée, pour la coopération atlantique Guinée 44. Leur projet consistait en une expérimentation de l’utilisation de l’urine comme engrais, pour réduire l’utilisation d’engrais chimique, réduire le gaspillage et repenser notre rapport aux excréments qui peuvent être des ressources à bas coûts. La participation au prix leur a permis de faciliter la prise de parole, de vivre une expérience unique entre amis. Ils nous incitent à agir en nous disant : « Même à petite échelle, on peut avoir un impact ! N’hésitez pas, osez ! »

Félicitations aux lauréats !

Chaque groupe lauréat s’est vu attribuer une récompense de 1 200 € pour soutenir le développement, la diffusion et la pérennité de leurs initiatives.

La DGER a décerné aux trois projets le badge « Lauréat Prix ALIMENTERRE« , tandis que les autres participants ont reçu le badge « Citoyen Prix ALIMENTERRE« , témoignant ainsi de leur engagement et de leur contribution à la promotion de l’alimentation durable

Contacts : Danuta RZEWUSKI et Julien AMOURET, animateurs du réseau ECSI de l’enseignement agricole, danuta.rzewuski@educagri.fr, julien.amouret@educagri.fr

Rachid BENLAFQUIH, Chargé de mission Afrique / Éducation à la citoyenneté et à la solidarité internationale / Expertise Internationale au BRECI-DGER, rachid.benlafquih@agriculture.gouv.fr




L’ECSI dans l’Enseignement Agricole – LE FILM

Le film “L’ECSI dans l’Enseignement Agricole Français” transmet un message clair et puissant, soulignant l’importance cruciale de l’Éducation à la Citoyenneté et à la Solidarité Internationale (ECSI) dans la formation des jeunes citoyens du monde. Ce documentaire met en lumière les divers aspects et avantages de l’ECSI, en démontrant comment elle prépare les jeunes à devenir des acteurs actifs et engagés dans un contexte globalisé.

Ouverture à la Diversité Culturelle

L’un des messages clés du film est l’ouverture à la diversité culturelle que l’ECSI permet. En exposant les jeunes à différentes cultures et perspectives, l’ECSI leur permet de développer une compréhension et une appréciation plus profondes des différences et des similitudes entre les peuples. Cette ouverture culturelle est essentielle pour favoriser la tolérance, le respect mutuel et la coopération entre les individus de différentes origines.

Développement de la Pensée Critique

Le film met également en avant le rôle de l’ECSI dans le développement de la pensée critique chez les jeunes. À travers des discussions, des débats et des activités interactives, l’ECSI encourage les étudiants à analyser et à réfléchir de manière critique sur les questions mondiales. Ils apprennent à questionner les informations, à évaluer différentes sources et à formuler des opinions informées. Cette compétence est essentielle pour naviguer dans un monde où l’information est abondante et souvent contradictoire.

Préparation à la Coopération Internationale

En montrant des exemples concrets de projets et d’initiatives menés par les étudiants, le film démontre comment l’ECSI prépare les jeunes à la coopération internationale. Les expériences de mobilité internationale, telles que les échanges et les stages à l’étranger, jouent un rôle crucial dans cette préparation. Ces expériences permettent aux jeunes de travailler avec des personnes de différentes nationalités, de comprendre les enjeux mondiaux sous divers angles et de développer des compétences en communication interculturelle.

Sensibilisation aux Enjeux Globaux

À travers divers outils pédagogiques, le film montre comment l’ECSI sensibilise les jeunes aux enjeux globaux tels que les droits humains, l’environnement, la justice sociale et le développement durable. Les enseignants utilisent des méthodes innovantes pour rendre ces sujets accessibles et engageants, aidant les étudiants à comprendre l’importance de leur rôle dans la résolution de ces défis mondiaux.

Formation d’Acteurs Engagés

Le film met en évidence comment l’ECSI aide les jeunes à devenir des acteurs engagés pour un monde meilleur. En participant à des projets de solidarité internationale et en s’impliquant dans des initiatives locales, les étudiants développent un sens de la responsabilité et de l’engagement. Ils prennent conscience de leur capacité à faire une différence et à contribuer positivement à la société.

Création d’une Société Plus Juste et Solidaire

Enfin, le film illustre comment, en intégrant les pratiques de l’ECSI, on peut favoriser la création d’une société plus juste et solidaire. En formant des citoyens informés, critiques et engagés, l’ECSI contribue à bâtir des communautés plus inclusives et équitables. Les valeurs de solidarité, de justice sociale et de respect des droits humains, inculquées par l’ECSI, sont essentielles pour construire un avenir durable et harmonieux.

“L’ECSI dans l’Enseignement Agricole Français” est un témoignage puissant de l’impact positif de l’ECSI sur les jeunes et la société. Il montre comment cette approche éducative, en développant des compétences clés et en sensibilisant aux enjeux globaux, prépare les citoyens de demain à relever les défis du monde moderne et à contribuer activement à la création d’un monde meilleur.

Ce film a été élaboré par le réseau de l’ECSI de la DGER (Direction Générale de l’Enseignement et de la Recherche) du Ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté Alimentaire (MASA) via son Bureau des Relations Européennes et de la Coopération Internationale (BRECI). Le montage et les prises de vues sont été réalisés par Com Son Image.

Contacts : Danuta RZEWUSKI et Julien AMOURET, animateurs du réseau ECSI de l’enseignement agricole, danuta.rzewuski@educagri.fr, julien.amouret@educagri.fr, Rachid BENLAFQUIH, Chargé de mission Afrique / Éducation à la citoyenneté et à la solidarité internationale / Expertise Internationale au BRECI-DGER, rachid.benlafquih@agriculture.gouv.fr




Comment maitriser les outils ECSI ?

Le Lycée Agricole de La Barotte à Châtillon-sur-Seine a accueilli les rencontres 2024 du réseau Éducation à la Citoyenneté et à la Solidarité Internationale ainsi que le second regroupement de volontaires internationaux du 28 au 31 mai 2024. C’était l’occasion de « Boostez ses pratiques pédagogiques avec les outils d’ECSI ».

Les rencontres du réseau ECSI et le rassemblement des jeunes volontaires internationaux ont été une opportunité unique pour les enseignants et les jeunes volontaires de se former, d’échanger et de collaborer autour des pratiques d’ECSI. Le programme, riche et varié, a offert des moments d’apprentissage et de partage, ayant un impact durable sur les pratiques éducatives et les projets solidaires. L’engagement des intervenants et des participants a assuré le succès de cet événement, renforçant ainsi les réseaux de coopération internationale et l’éducation à la solidarité internationale.

Cette rencontre, organisée par l’Institut Agro – campus de Florac et la DGER, via le BRECI par son réseau de l’ECSI (le RED), a rassemblé une quinzaine d’enseignants et une trentaine de jeunes volontaires accueillis dans les établissements de l’Enseignement Agricole Français, pour échanger et enrichir leurs pratiques pédagogiques autour de l’ECSI pour les uns, et faire un bilan de compétences de leur volontariat pour les autres.

Des Outils Pédagogiques Innovants

Les journées suivantes ont été riches en ateliers pratiques et en présentations d’outils pédagogiques. Danuta Rzewuski, co-animatrice du réseau ECSI BRECI-DGER, et Christian Resche, formateur à l’Institut Agro, ont animé des sessions sur les outils de débat tels que le Q sort et les métacartes « faire ensemble ». Ces outils permettent de structurer les discussions et de favoriser la participation active de tous les participants. Jennifer Milon de GESCOD a introduit des jeux éducatifs visant à aborder les discriminations de manière interactive, suscitant un vif intérêt parmi les participants. Bernard Cretin de Terres de Liens et Charlotte Ané de BFC-International ont également partagé des outils et des méthodes pour intégrer l’ECSI dans les projets pédagogiques.

Des Projets Concrets et Collaboratifs

Bernard Perrin (AFDI BFC)

Bernard Perrin (AFDI BFC)

Le travail sur des projets concrets a constitué l’un des points forts de cette rencontre. Les participants ont été invités à développer des missions d’ECSI en lien avec les acteurs de leur territoire. Grâce Joffre et Bernard Perrin d’AFDI Bourgogne, ainsi que Charlotte Ané de BFC-International, ont apporté leur expertise pour accompagner ces projets, permettant ainsi de créer des initiatives ancrées dans le contexte local. Ces projets ont offert aux participants une occasion de mettre en pratique les compétences et les connaissances acquises pendant les ateliers, tout en développant des partenariats locaux et en renforçant les liens communautaires.

Le film « L’ECSI dans l’Enseignement Agricole Français » en avant-première

Le film “L’ECSI dans l’Enseignement Agricole Français” transmet un message clair et puissant. Il souligne le rôle crucial de l’ECSI dans la formation des jeunes citoyens du monde. Le film montre comment l’ECSI ouvre les jeunes à la diversité culturelle, développe leur pensée critique et les prépare à la coopération internationale. À travers divers outils pédagogiques, l’ECSI sensibilise aux enjeux globaux et prépare les jeunes à des expériences de mobilité internationale, les aidant ainsi à devenir des acteurs engagés pour un monde meilleur. Le film illustre également comment, en intégrant ces pratiques, on favorise la création d’une société plus juste et solidaire.

Des Partenariats Fructueux

Une table ronde réunissant des acteurs clés de l’ECSI a été un moment fort de l’événement. Parmi les intervenants, Pauline Valnaud de France Volontaires, Samuel Dieval, directeur d’AFDI, Dominique Garet de Fonjep, Thibaut Lespagnol du MEAE et Catherine Pugeaud de la DRAAF-SRFD Bourgogne Franche Comté ont partagé leur expertise et leurs perspectives sur les rôles et les possibilités de collaboration avec leurs institutions respectives. Animée par Rachid Benlafquih, chargé de coopération Afrique subsaharienne/ECSI/expertise à l’international au BRECI/DGER, et Julien Amouret, co-animateur du réseau ECSI de la DGER, cette session a offert aux participants une meilleure compréhension des dynamiques de coopération et des opportunités de partenariat, favorisant ainsi des échanges de bonnes pratiques et la création de synergies.

de gauche à droite : Pauline Valnaud (France Volontaires BFC), Samuel Dieval (Directeur AFDI), Thibaut Lespagnol (MEAE), Dominique Garet (FONJEP) et Catherine Pugeaud (DRAAF BFC)

L’Accueil des Jeunes Volontaires au Cœur des Discussions

Un autre thème central de la rencontre a été l’accueil des jeunes volontaires internationaux dans les établissements. Guidés par Rachid Benlafquih et Vanessa Forsans, animatrice du réseau Afrique de l’Ouest et du CEFAGRI, les participants ont travaillé en groupes pour identifier les défis et proposer des solutions concrètes. Les discussions ont porté sur l’amélioration du livret d’accueil, la création de stratégies pour lever les freins à l’intégration et la mise en place de mécanismes de soutien pour les jeunes volontaires. Les travaux en groupe ont permis de générer de nombreuses idées et de partager des expériences, renforçant ainsi l’efficacité des pratiques d’accueil et d’intégration.

Réseau des Jeunes Volontaires et Service Civique de l’Enseignement Agricole

 

En parallèle, le Réseau des jeunes volontaires et service civique de l’Enseignement Agricole a tenu des sessions qui ont abordé des thèmes variés, tels que la capitalisation de l’expérience de volontariat, les compétences acquises, et l’obtention de l’Open Badge « Volontaire International ». Les jeunes volontaires ont eu l’occasion de participer à des ateliers interactifs et des tables rondes, discutant des défis et des opportunités liés à leur engagement. Ces sessions ont permis de valoriser les compétences développées pendant le volontariat et de réfléchir aux moyens de les transférer dans leur parcours professionnel futur.

Une série d’interviews de nos volontaires

Giliane Granjean et Hugo Guinard (Institut Agro – Campus de Florac) ont mené lors de ces rencontres des interviews auprès des volontaires afin qu’ils puissent exposer leur motivations et surtout les réelles compétences qu’ils en retirent aujourd’hui.

Pour les visionner les interview des volontaires : Deepika Rawat – Inde, Florence Afetor – Togo, Malalatiana Avotriniaina Finaritra Rajoelinarivo – Madagascar

Visites et activités complémentaires

Les jeunes ont également eu l’occasion de visiter la Maison de la Forêt dans le Parc National des Forêts, une expérience enrichissante qui a permis de découvrir les initiatives locales de préservation de l’environnement et de développement durable. En outre, des repas de terroir, des soirées festives et des temps libres ont ponctué les sessions de travail, favorisant les échanges informels et renforçant les liens entre les participants. Ces moments de convivialité ont permis de créer une dynamique de groupe chaleureuse et collaborative, essentielle au succès de l’événement.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Vivre l’ECSI en laissant libre cours à la création

Emmanuel Lacouture (enseignant et artiste) a permis à tous les participants de réaliser une œuvre collective lors de la soirée interculturelle.

Remerciements aux partenaires

L’organisation de cet événement n’aurait pas été possible sans le soutien et l’engagement des partenaires. Nous tenons à remercier chaleureusement France Volontaires, AFDI Bourgogne, Fonjep, MEAE, GESCOD, BFC-International, Terres de Liens, ainsi que tous les intervenants et animateurs du BRECI et de l’Institut Agro. Leur expertise, leur dévouement et leur passion ont été essentiels à la réussite de cette rencontre. Un merci particulier à Danuta Rzewuski, Christian Resch, Jennifer Milon, Grâce Joffre, Bernard Perrin, Charlotte Ané, Léa Woock, Vanessa Forsans et Julien Amouret pour leurs contributions.

Les rencontres du réseau ECSI et le rassemblement des jeunes volontaires internationaux au Lycée Agricole de La Barotte ont démontré l’importance de l’ECSI dans l’éducation des jeunes. Ces rencontres ont été un véritable point d’étape dans la promotion d’une éducation inclusive et solidaire, ancrée dans les valeurs de coopération et de partage.

Pour revivre les rencontres

Pour en savoir plus sur l’ECSI dans l’enseignement agricole

Contacts : Danuta RZEWUSKI et Julien AMOURET, animateurs du réseau ECSI de l’enseignement agricole, danuta.rzewuski@educagri.fr, julien.amouret@educagri.fr, Léa WOOCK et Christian RESCHE Formateurs (DNA), à l’Institut Agro – site Agro-Campus de Florac, christian.resche@supagro.fr, lea.woock@supagro.fr

Rachid BENLAFQUIH, Chargé de mission Afrique / Éducation à la citoyenneté et à la solidarité internationale / Expertise Internationale au BRECI-DGER, rachid.benlafquih@agriculture.gouv.fr




Le Séminaire AlimenTERRE 2024 : Une Plongée dans la Démocratie Alimentaire

Du 3 au 5 avril, Vendôme a accueilli le séminaire national AlimenTERRE, rassemblant les coordinations territoriales et les enseignants de l’Enseignement Agricole. Organisé conjointement par CENTRAIDER, le Comité Français de Solidarité Internationale (CFSI), l’Institut Agro campus de Florac et le Réseau d’Éducation à la Citoyenneté et à la Solidarité Internationale du Ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté Alimentaire, cet événement avait pour thème central « La démocratie alimentaire ».

Elaboration des fiches films pour la sélection 2024.

 

Durant ces trois journées d’échange et de formation, les 35 participants ont collaboré sur l’élaboration des fiches pédagogiques destinées à accompagner les documentaires de la prochaine édition du Festival AlimenTERRE. Ces fiches, riches en éléments thématiques, animations et profils d’intervenants, visent à mieux préparer les projections et les débats qui animeront le festival.

La première journée a été marquée par une présentation inspirante de Tata AMETOENYENOU, coordinateur du Festival AlimenTERRE au Togo, et des activités de son organisation OADEL, œuvrant pour une alimentation locale et saine dans une perspective de développement durable.

Conférence de Bertrand Sajaloli.

Le 4 avril, le séminaire s’est déroulé au lycée agricole de Vendôme. La matinée a été consacrée à la découverte du concept de démocratie alimentaire, avec une intervention éclairante de Bertrand Sajaloli, Maître de Conférence à l’université d’Orléans et Vice-Président de CENTRAIDER. Il a présenté le projet de recherche PATAMIL, qui vise à promouvoir une alimentation démocratique, juste et équitable, en s’appuyant sur l’exemple de l’État du Tamil Nadu en Inde et les défis liés à la réintroduction du millet dans l’alimentation locale. La matinée s’est prolongée par un atelier »World Café » pour explorer les enjeux de la démocratie alimentaire.

Restitution du World Café

La face cachée de la pâte à tartiner industrielle

L’après-midi a été l’occasion de découvrir de nouveaux outils d’animation et de sensibilisation, dont « La Fresque du Lait » et « La face cachée de la pâte à tartiner industrielle », présentés respectivement par Céline Porcheron et Nathalie Grégoris de l’association ANIS étoilé, ainsi que la mallette pédagogique Rio Terra, exposée par Hadèye FOFANA et Marie-Chiara TORT du GRDR.

 

La journée s’est clôturée avec le processus d’internationalisation du festival, suivi d’un dîner au self du lycée agricole.

La dernière matinée, à la salle Ronsard du Minotaure de Vendôme, a mis en lumière les témoignages d’acteurs locaux engagés dans le développement de la démocratie alimentaire en région Centre Val de Loire. Ces témoignages ont porté sur des initiatives telles que le projet « Alimentation durable dans nos lycées agricoles« , présenté par Émeline Fay de la DRAAF Centre Val de Loire, la dynamique de la Sécurité Sociale de l’Alimentation, partagée par Paul Froger de l’ADEAR 37, et l’initiative T.I.P.I, exposée par David Allan Ferly du Centre Social Pluriel(le)s.

 

Les équipes organisatrices expriment leur gratitude envers tous les participants et intervenants pour leur engagement et la qualité des échanges lors de ces trois journées de formation.

Contacts :

Danuta RZEWUSKI et Julien AMOURET, animateurs du réseau ECSI de l’enseignement agricole, danuta.rzewuski@educagri.fr, julien.amouret@educagri.fr

 

Rachid BENLAFQUIH, Chargé de mission Afrique / Éducation à la citoyenneté et à la solidarité internationale / Expertise Internationale au BRECI-DGER, rachid.benlafquih@agriculture.gouv.fr




Manger Partager

Résumé : Plus de 400 apprenants et l’ensemble de la communauté éducative ont pu partager, échanger atour des thématiques abordées dans les films de l’édition 2022 avec la solidarité comme fil conducteurs. De nombreuses actions ont permis au public de goûter des saveurs, participer à des lectures et animations, découvrir des clip-vidéo, affiches et installations réalisées par des étudiants.

Grâce à la grande implication des élèves, tout l’établissement s’est mis à l’heure du Festival ALIMENTERRE. Les nombreux ateliers (projections, réalisation d’affiches, concours top Chef etc.) ainsi que la réalisation de vidéos pédagogiques ont permis de sensibiliser de nombreuses personnes aux problématiques agricoles et alimentaires. Leur exemple peut facilement inspirer d’autres groupes.

DÉCOUVRIR LA FICHE INITIATIVE




La Fresque du Lait

Résumé : Les élèves de la classe ont imaginé une fresque de lait, c’est-à-dire une carte mentale qui permet rapidement et facilement de se familiariser avec les problématiques que la mondialisation fait peser sur les producteurs de lait en Europe et en Afrique de l’Ouest.

Fiche-initiative-prix-alimenterre_2023_fresquedulait.pdf

Un très bel exemple d’appropriation des outils proposés par ALIMENTERRE, dont les jeunes collégiens se sont très bien emparés. Le projet montre une solide compréhension du fonctionnement des « Fresques », dont les porteurs de projets ont su tirer profit. Le sujet important, la prise en compte des inté-rdépendances et la qualité de la réalisation font de cette Fresque du lait un outil pouvant être diffuser au plus grand nombre.