Exposition itinérante « Dessine-moi l’écologie »

Le RED s’associe à l’association Cartooning for peace (créée par Plantu et Kofi Annan, Prix Nobel pour la Paix) pour diffuser et encourager l’organisation d’ateliers et de rencontres en lien avec l’Exposition itinérante « Dessine-Moi L’écologie » dans les lycées agricoles.

Information générale tirée du site de Cartooning for peace sur l’exposition, l’animation d’atelier et le guide pédagogique :

« Notre planète, et avec elle, toutes les espèces vivantes, sont en réel danger. L’urgence écologique est telle que nous ne pouvons plus l’ignorer. Le dernier rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) tire la sonnette d’alarme : le réchauffement des températures au-delà de 1,5°C auront de très lourdes conséquences sur le climat, les espèces… Les preuves sont là, bien palpables, et les climato-sceptiques seront bientôt à court d’arguments. Vagues de chaleur inédites, sécheresses meurtrières, fonte des glaciers, montée des eaux, multiplication de catastrophes naturelles… le réchauffement climatique est le défi majeur de notre génération et, faut-il le craindre, de celles qui doivent encore venir. A quoi s’ajoutent toutes les problématiques liées à la pollution, à la raréfaction de l’eau, à l’utilisation des pesticides dans l’industrie agroalimentaire… C’est notre santé et notre survie qui sont en jeu ! Il est donc temps d’agir et d’interpeller nos gouvernements et pouvoirs publics pour prendre le problème à bras le corps.

C’est pourquoi Cartooning for Peace, réseau international de dessinateurs de presse résolument engagés dans la lutte pour l’environnement, créé pour la rentrée 2020 l’exposition itinérante « Dessine-moi l’écologie » à destination des collèges et lycées sur l’ensemble du territoire français avec le soutien de la MGEN.

Composée de 11 panneaux autoportants, l’exposition vient également répondre aux demandes des enseignants qui ont fait part à Cartooning for Peace de leurs besoins en matière de ressources pédagogiques sur l’environnement. Cette exposition aborde de manière ludique les enjeux liés à la pollution, à la gestion des déchets ou encore à la biodiversité afin de sensibiliser jeunes et adultes au dérèglement climatique et à les inciter à s’engager davantage en faveur d’un monde durable.

L’exposition est mise gratuitement à disposition des établissements scolaires (niveaux collège et lycée). Merci de contacter directement le coordinateur MGEN de votre académie : Liste coordinateurs MGEN »

Pour les lycées agricoles, il sera aussi possible de participer à plusieurs tournées de l’exposition en 2021/2022 en contactant le RED.

A télécharger :

Atelier rencontre dessinateur de presse

Formulaire demande atelier 2020-2021


Outils

Télécharger le livret pédagogique en cliquant ici

 

Découvrir l’exposition en ligne

 

Plus d’informations sur l’association, ses activités de solidarité internationale et ses autres outils sur : https://www.cartooningforpeace.org/




DÉGUSTONS ÉQUITABLEMENT

Cette animation, imaginée par le RED à partir du carnet de dégustation de Ethiquable (entreprise du commerce équitable), vise plusieurs objectifs :

  • Réfléchir aux impacts de nos actes de consommation sur les modèles agricoles et de commerce.
  • Prendre conscience des moteurs de nos choix de consommation.
  • Prendre conscience qu’une « éducation au goût » ou une meilleure connaissance des process est importante pour savoir apprécier des produits agricoles de qualité, labellisés ou de terroir.
  • Mieux connaître les cahiers des charges et les garanties apportées aux consommateurs par les différents labels sociaux, environnementaux, d’origine, de qualité (Equitable, Bio, IGP, AOP….)



Réinventer le monde

Réinventer le Monde est un programme pédagogique créé par l’Agence française de développement pour sensibiliser les jeunes au développement durable et à la solidarité internationale et leur donner envie de s’engager.

Conçu comme un voyage au cœur des Objectifs de développement durable, les participants débutent leur immersion par la découverte, en podcast, du quotidien d’habitants de la planète et des enjeux auxquels ils font face.

Accompagnés de leurs enseignants, les collégiens et lycéens ont la possibilité de participer à un concours de podcast pour raconter à leur tour leurs histoires d’un monde plus juste et durable.

Plus d’information, ressources et inscription au concours : https://www.reinventer-le-monde.fr/




une expérience inoubliable au Togo pour des élèves de Bac Pro des Pays de La Loire

Cela fait de nombreuses années que plusieurs lycées du CNEAP des Pays de la Loire travaillent en réseau sur l’Afrique, dans le cadre de partenariats tissés de longue date avec des structures sanitaires et scolaires de Madagascar. Ces actions donnent lieu chaque année à des mobilités d’élèves de bac professionnel des filières « services aux personnes et au territoire » des établissements concernés, dans le cadre de conventions de stages en entreprises.

 

Forts de cette solide expérience, les lycées de St-Gildas-des-Bois (44), Chemillé (49) et Sablé/Sarthe (72) se sont associés, avec le soutien de la DRAAF, via le dispositif « aide à la mobilité individuelle », afin de faire partir 10 élèves (neuf filles et un garçon) durant un mois, lors de l’automne 2019, à destination du Togo. Ils avaient pour ce faire construit au préalable, grâce à une association ligérienne d’amitié avec ce pays d’Afrique de l’Ouest, un nouveau partenariat avec l’école Eben Ezer d’Aného, à l’est de Lomé. C’est donc au sein de cette structure que les jeunes ont été accueillis afin d’effectuer leur stage professionnel, qui fut pour toutes et tous une expérience inoubliable, comme le montrent les photos transmises à leur retour, où l’on lit aisément le bonheur partagé des élèves et des enfants.

 

Au-delà de ce constat, ce projet a le mérite de mettre en évidence d’importants principes de la coopération internationale dans l’enseignement agricole :

  • la possibilité, pour tous les profils de jeunes, quel que soit leur filière d’enseignement et leur niveau de formation (ici des bac pro. SAPAT), de vivre – et réussir – une expérience de ce type, à partir du moment où le projet est, en amont, parfaitement construit par l’établissement d’enseignement,
  • l’importance sur le territoire des partenariats entre établissements et tissu associatif,
  • l’affirmation de l’ouverture au monde et de la solidarité internationale comme projet pédagogique, et comme vecteur d’acquisition de compétences.

 

Une vigilance à respecter scrupuleusement toutefois : la préparation et la gestion du retour pour les élèves. C’est ce qu’a rappelé avec force Nadège Brenier, directrice du lycée Val de Sarthe, lors de son intervention au cours de l’événement organisé conjointement en janvier dernier, à Angers, par la DRAAF et le réseau mutli-acteurs « Pays de la Loire Coopération internationale » : il s’agit d’une étape primordiale, en particulier dans le cadre de mobilités nord-sud, qui doit être traitée avec méthode afin d’assurer la pérennité de ces projets.




« En-Road » + « Climate Action Simulation » : Un outil interactif en ligne et un jeu de rôle pour imaginer un monde sous les 2 °C de réchauffement en 2100

Photo : https://www.desmogblog.com/

Nous avions découvert l’outil C-Roads de Climate Interactive et du MIT (Michigan Institute of Technology) qui permet d’animer un jeu de rôle simulant une négociation climatique internationale : 6 groupes de pays (Chine, Inde, Pays en développement, UE….) négocient, deux groupes de lobbyistes s’activent (défense de l’environnement et des énergies fossiles) sous le regard de l’animateur représentant l’ONU qui organise les débats dans le cadre de la COP (Type COP 21).  Cet outil, dont vous trouverez tout le matériel de jeu de rôle (World climate – avec des traductions en français) ainsi que le simulateur sont disponibles en ligne ou à télécharger sur : https://www.climateinteractive.org/tools/world-climate-simulation/

Ici, nous vous présentons le nouvel outil de simulation En-Roads et le jeu de rôle associé Climate Action Simulation. Pour le moment le matériel de jeu n’est qu’en anglais.

Extrait traduit du site de présentation du jeu : « Climate Action Simulation est un jeu de rôle très interactif. Il utilise le modèle de simulation En-ROADS pour inciter un large éventail de participants à explorer les principales technologies et solutions politiques pour lutter contre le réchauffement climatique. Le jeu se déroule comme une simulation de sommet d’urgence sur le climat organisé par les Nations unies qui réunit des acteurs mondiaux afin d’établir un plan concret qui limite le réchauffement aux objectifs de l’accord de Paris. Ce jeu a un format ludique permettant à de grands groupes d’explorer les solutions au changement climatique et de voir ce qu’il faudrait vraiment pour relever ce défi mondial.

Une publication récente du Dr Rooney-Varga de l’UMass Lowell montre que la participation à la simulation d’action climatique améliore les connaissances des participants sur les mesures nécessaires pour faire face au changement climatique, stimule l’engagement personnel et émotionnel vis-à-vis des questions climatiques et donne aux participants le sentiment d’être en mesure de faire face au changement climatique.

 




SOLIDARITE LYCEES du CNEAP OCCITANIE & COLLEGES AGRICOLES de MADAGASCAR

Pour l’année scolaire en cours, le réseau d’Education au Développement Rural et à la Solidarité Internationale (EADRSI) du CNEAP Occitanie a mis en œuvre des actions de sensibilisation et de solidarité au profit de 5 collèges agricoles de Madagascar dans le cadre de la thématique visant à promouvoir une alimentation saine et durable dans nos territoires et à l’étranger.

Voir la présentation du projet cneap-Madagascar en fin d’article

Dix lycées du CNEAP Occitanie se sont mobilisés cette année avec l’appui d’associations partenaires : LAFIBALA, CCFDTS, Artisans du Monde, les Riziculteurs de Camargue et les organismes FERT et FEKAMA.

Cette solidarité s’est déclinée à travers 3 axes :

Le premier volet a consisté à faire mieux connaître Madagascar avec d’une part la réalisation d’une exposition collaborative qui s’enrichit au fil du temps et à laquelle ont participé les lycées agricoles de Capestang, Céret, Masseube, Pézenas et Rieumes. D’autre part l’intégration et l’évaluation de cette thématique dans le cadre des formations (module d’ESC en 1re année CAPa, MG1 et EIE en 1re SAPAT, cours d’Agronomie Ecologie Territoires en 1re Générale, histoire géographie citoyenneté en 4ème et 3ème et 2nd GT) et dans les animations des clubs de solidarité .

Le second volet a concerné des échanges entre des lycées agricoles du réseau (Capestang, Céret, Pézenas, Souilhanels, Masseube) et les 5 collèges de Madagascar avec des correspondances entre jeunes et adultes des deux pays.

Le troisième volet visait un soutien concret au profit des collèges en organisant des événements destinés à collecter des fonds. A côté de ventes de solidarité (marché de noël, magasin école…) ce sont surtout des « bols de riz » qui ont été mis en place. Le syndicat des riziculteurs camarguais a soutenu ce projet en fournissant gracieusement 200kg de riz profitant à 10 lycées du CNEAP situés à Bourg-Madame, Céret, Capestang, Pézenas, Pezens, Rieumes, Masseube, Souilhanels, Marvejols et Verdalle.

La mise en confinement liée à la pandémie Covid19 n’aura permis jusqu’à présent, qu’à 5 établissements de collecter des fonds (déjà plus près de 3000€ ) quatre lycées  ont pu organiser un repas solidaire « bol de riz ». Cela été le cas du Campus La Salle Saint Christophe à Masseube ou une exposition et des animations ont accompagné le bol de riz. Au  LEAP « Les Buissonnets » à Capestang les élèves de 4ème ont organisé une séquence pédagogique autour du « bol de riz »  en faisant participer des commerçants, des parents… Au LEAP « Emilie de Rodat » de Pézens, toutes les classes se sont mobilisées pour décorer le restaurant scolaire aux couleurs de Madagascar. A Touscayrats le bol de riz, servi par des élèves, était accompagné d’un questionnaire élaboré par les éco-délégués

Cette somme sera versée par FERT pour financer des actions comme la formation d’un jeune, la consommation de riz dans un collège pour 1 mois, l’aménagement de terrains de sport dans 2 collèges, l’achat d’une vache laitière pour le ferme pédagogique d’un collège, les frais de visites et voyages d’études d’un collège.

Malgré la période de confinement, nous espérons que le projet va se poursuivre au-delà de l’année scolaire en cours. Des actions à distance sont d’ailleurs mises en place dans des établissements pour faire vivre ce beau projet solidaire dans la situation sanitaire difficile que nous traversons.

Le réseau EADRSI Occitanie a refusé que le virus ne vienne interrompre notre projet de solidarité. Le 23 avril sept établissements se sont mobilisés pour que les élèves, qui devaient participer au rassemblement, consacrent un moment de leur journée à la solidarité et au projet avec Madagascar malgré le confinement.
Les élèves des lycées agricoles privés Beau soleil (Céret), Buissonnets (Capestang), La Rouatière (Souilhanels), Bonne-Terre (Pézenas), Emilie de Rodat (Pézens) et La Salle St Christophe (Masseube), individuellement ou à deux, ont écrit aux jeunes des collèges agricoles de Madagascar créant une belle fresque d’une soixantaine de messages d’amitié que vous trouvez sous forme d’une planche contact en pièce jointe ou sur le blog de la solidarité avec Madagacar ou un aperçu  sur un film youtube

Des jeunes des lycées de  Pézens et du club de solidarité de Pézenas à 15h le jeudi après-midi ont marqué cette fête de solidarité en partageant à distance un flashmob (une vidéo est en cours de montage par les élèves de Pézens pour envoyer à Madagascar).
Toujours dans le cadre de la solidarité et du confinement les lycéens  de Souilhanels et de Saint Joseph (Limoux) ont réfléchi sur l’alimentation à partir de l’animation « Entouka ça va » proposée par Lafibala, tandis que les élèves de Pézenas s’intéressaient au commerce équitable à travers un film proposé par Artisans du Monde. les jeunes du lycée de Ceret, de leur côté, écrivaient une lettre engagée à Anne Panel directrice de Fert pour lui témoigner de leur sympathie à l’égard de Fert et de ses actions de coopération internationale.
Ainsi la solidarité et l’échange se sont maintenus malgré le covid 19.
Bravo à tous nos jeunes solidaires du CNEAP Occitanie et encore merci à nos partenaires.
À Madagascar les équipes pédagogiques, pendant cette période, ont assuré le fonctionnement des 5 collèges, les soins aux animaux et les récoltes et ont travaillé sur les nouveaux référentiels. Les élèves de 3eme année viennent de reprendre dans les collèges. Pour les autres années la rentrée sera plus tard peut être seulement en septembre.
Retrouvez les échanges menés entre les lycées du CNEAP Occitanie et les écoles agricoles de FEKAMA Madagascar et quelques actualités de la solidarité du réseau EADRSI du CNEAP Occitanie sur le blog solidarité Madagascar

Pour plus d’informations, visitez le Blog de la solidarité de l’EADRSI Occitanie avec Madagascar  https://blog.bonne-terre.fr/classes/

Le point du projet de solidarité EADRSI Occitanie avril 2

David BARATGIN & Yves CARMICHAEL,

Correspondants Régionaux, réseau EADRSI Occitanie (avril 2020)

 




Le Guide Ritimo – Low tech : face au tout-numérique, se réapproprier les technologies

Extrait de la présentation du guide sur la page où le guide est aussi téléchargeable en PDF : https://www.coredem.info/rubrique85.html

Plus d’info sur RITIMO et autres Guides :

https://www.ritimo.org/

Ce nouveau numéro de la collection Passerelle s’inscrit dans le cadre des réflexions, sociales et politiques, de plus en plus nombreuses autour de la question des low tech. Le terme, que l’on doit en bonne partie à l’ingénieur Philippe Bihouix et à son livre L’Âge des Low tech, soulève de plus en plus d’intérêt et fait l’objet de discussions foisonnantes et passionnantes.

Mais de quoi parle-t-on, exactement, quand on parle de low tech ? Cette notion de « basse technologie » incarne le contraste avec le high tech, ces technologies complexifiées en permanence. Smartphones, ordinateurs personnels, data centers, tablettes, objets connectés… Depuis les années 2000, les « nouvelles technologies » ont connu un essor qui a contribué à modifier notre monde de manière importante. Irruption d’Internet et des réseaux sociaux dans la vie sociale et politique, transmission de l’information en temps réel depuis les quatre coins du monde, virtualisation accélérée de l’économie, assistance de tous nos faits et gestes par des solutions numériques : les high tech se sont immiscées dans nos vies quotidiennes en un temps record. En moins de deux décennies, une poignée d’entreprises ont accaparé la production, la diffusion et le contrôle de ces technologies, en cherchant avant tout à capter des marchés en forte croissance, plutôt que d’adapter ces outils aux besoins concrets de la société.

Ce laps de temps très court rend difficile l’analyse collective de ces nouvelles problématiques, et des enjeux qu’elles soulèvent. Si la critique des high tech est plutôt largement partagée, la définition du concept de low tech est encore en débat. Terme assez flou pour englober des appréhensions différentes et des nuances importantes dans l’analyse, quelques critères centraux semblent pourtant mettre les militant·es et penseur·ses du low tech d’accord. Est low tech la technique qui est utile, durable et accessible/appropriable. Certain·es ajoutent également qu’elle est sobre, et utilise des matériaux locaux. Face aux limites que peut présenter le terme, de nombreux autres concepts (wild tech, small tech, slow tech, rebel tech, etc.) insistent sur d’autres aspects interconnectés et interdépendants de ce qui fait la critique de la technologie ultra-complexe, de ses modes de productions, de ses impacts sociaux et environnementaux, et sur les alternatives qui sont imaginées d’un bout à l’autre de notre monde. Si la présente publication se centre sur la notion de low tech, c’est parce que les réflexions critiques qui l’accompagnent, ainsi que la force du mouvement contemporain qui le porte, nous semblent un cadre approprié pour alimenter le débat montant, bouillonnant et enthousiaste. Par ailleurs, la centralité accordée aux technologies numériques tient à ce qu’elles représentent le cœur du modèle de « société high tech » et un marché en pleine expansion, et engage le rapport à la communication, interpersonnelle et sociale, et donc la dimension de l’organisation collective de nos sociétés. En ce sens, penser le low tech numérique permet de davantage problématiser notre rapport aux technologies dans un contexte où Internet joue d’ores et déjà un rôle absolument crucial.

Jacques Ellul disait que la technique mène le monde, bien plus que la politique et l’économie. Il s’agit ici, avant toute chose, de démonter le mythe de la neutralité technologique au nom de laquelle nos sociétés s’embarquent à marche forcée vers le tout-numérique. Dans cette publication, nous explorerons les enjeux que soulèvent les technologies numériques qui se complexifient à un rythme soutenu, les difficultés que cela présente et les possibles alternatives. Penser notre rapport aux technologies numériques au prisme de la notion de low tech nous oblige à poser la question de l’utilité sociale, la durabilité environnementale et l’appropriabilité politique de nos outils ; et à l’inverse, cela ouvre sur l’idée que c’est en reprenant la main sur les techniques, la technologie, les savoirs-faire, que se dessine l’émancipation de ce contrôle et l’autonomie pour subvenir aux besoins — ainsi que la construction d’une résilience collective face à la crise écologique et climatique grondante.




L’association Lafi Bala présente ses nombreux projets d’éducation à la citoyenneté avec des classes de lycée

Le festival de films documentaires ALIMENTERRE piloté au niveau national par le CFSI (Comité Français pour la Solidarité Internationale) se tient chaque année du 15 octobre au 30 novembre depuis 2007. Des milliers d’événements sont proposés dans 600 communes de France et 12 pays autour d’une sélection annuelle de 8 films documentaires offrant un autre regard sur le monde et les dérives de notre système alimentaire mondialisé. Le festival ALIMENTERRE part à la rencontre de celles et ceux qui s’engagent pour une alimentation durable et solidaire, ici et dans le monde.

Sur plus de 1 300 événements à l’échelle globale l’an passé, plus de la moitié ont été organisés en milieu scolaire : projections-débats, ateliers, marchés, conférences…  Cela peut prendre de multiples formes et s’inscrire dans un projet qui court sur l’année scolaire. Un tel succès ne pourrait voir le jour sans le concours d’enseignant·es impliqué·es qui articulent les projections avec leurs référentiels.

Sur notre territoire d’Est Occitanie (ex région Languedoc-Roussillon) où l’association Lafi Bala est coordinatrice régionale depuis la création du festival, 1000 jeunes ont « vécus » le festival. Le film est un support intéressant pour sensibiliser à nos thématiques. Images et sons permettent d’aborder des sujets, parfois complexes, de façon concrète. Adapté à une société de l’image où les écrans prennent de plus en plus de place, nous nous informons en majorité par ce biais. Voir, entendre, prendre le temps de cheminer dans une histoire… Le film est un outil idéal pour s’imprégner de la vie des autres, en particulier sur des réalités qui se passent à l’autre bout du monde, ceci est un objectif important dans le travail de l’association.

Zoom sur un projet …

A titre d’exemple, nous avons organisé plusieurs séquences d’animations en direction d’une classe de terminales ES du Lycée Jean Monet de Montpellier autour du film l’empire de l’or rouge de Jean Baptiste Mallet, faisant partie de la sélection 2018. Des confins de la Chine à l’Italie, de la Californie au Ghana, Jean-Baptiste Malet a mené une enquête inédite sur l’industrie de la tomate transformée. Il a rencontré traders, cueilleur·ses, entrepreneur·ses, paysan·nes, généticien·nes, industriel·les.

L’objectif des professeures d’économie et d’histoire était que les élèves acquièrent des connaissances sur ce sujet et organisent et animent une projection débat de ce film auprès de 60 élèves du lycée.

Nous sommes donc intervenues sur une première séance dans le but de doter les élèves de connaissances sur notre système alimentaire globalisé afin qu’il·elles puissent ensuite voir le film enrichi·es de notions et de concepts fondamentaux. Nous avons donc joué au « jeu de la ficelle » (http://www.quinoa.be/je-minforme-3/outils-pedagogiques/jeu-de-la-ficelle/), jeu interactif qui permet de représenter par une ficelle les liens, implications et impacts de nos choix de consommation. Cela offre un éclairage sur les relations entre le contenu de l’assiette moyenne et diverses problématiques comme la qualité de l’eau, la dette extérieure d’un pays du Sud, la malnutrition, le réchauffement climatique ou les conditions de travail d’un·e ouvrier·ère au Costa Rica. Cette première intervention s’est clôturée par un débat mouvant sur la thématique, afin que les jeunes étayent leur opinion et travaillent leur argumentation sur le sujet mais qu’il·elles entrevoient aussi une première forme d’animation de débat.

La seconde séance a commencé par la projection du film, suivie d’échanges et d’éclaircissement sur cette filière tomate. Ont ensuite été présentées aux élèves diverses formes de débat (boule de neige, world café). S’en est suivi un échange sur la posture de l’animateur·rice et les clés pour un débat réussi.

La classe a donc mis en pratique ces apprentissages auprès de leur pair·es la semaine suivante. Elle a animé, après la projection, un moment d’échange avec leurs camarades, suivi d’un débat mouvant avec des items créés avec leurs enseignantes.

Ce déroulé et cette mise en situation ont permis à cette classe d’aborder, par le jeu, des concepts qu’ils·elles étudieront en économie durant leur année de terminale, d’aiguiser leur point de vue et leur capacité à débattre, à animer.

Nous avons également animé une séquence pédagogique auprès de 5èmes du lycée La Gardiole à Gigean co-créé avec l’enseignante de SVT pour suivre le film Cousin comme cochon, de Mathurin Peschet. Son constat, sa région abritant près de 3 millions d’habitants produit près de 14 millions de porcs par an, mais on ne les voit pas… Après un court débat, les élèves, via un jeu d’enquête que nous avions conçu pour l’occasion, ont retracé la vie d’un porc en élevage conventionnel et biologique. Une  séquence de lecture d’emballages leur a permis de se questionner sur la traçabilité, l’ultra transformation, les diverses filières sur le marché, les labels. Nous avons terminé notre après-midi par une dégustation de jambon cuit à la couleur bien particulière, sans nitrites.

 

Les jeux, compléments incontournables de projets réussis….

Lafi Bala conçoit et édite des outils pédagogiques qu’elle anime, en particulier des jeux de rôle. Le jeu permet de se mettre à la place de « l’autre » pour mieux le comprendre.
Comprendre le point de vue de l’autre pour se forger le sien. Favoriser l’apprentissage par les pair·es est une méthode que l’on affectionne car elle permet une modification du rapport de l’apprenant·e au savoir, elle favorise également l’émergence des savoirs informels, c’est un partage qui renforce également les modalités de collaboration et la confiance en soi.

Chaque année, nous établissons et diffusons une liste d’outils pédagogiques (photolangages, jeux de rôle, jeux de plateau, mises en situation…), dont une majorité en libre téléchargement pour un accès à tous·tes, pour chaque film de la sélection du festival. Cela afin que les enseignant·es puissent soit introduire la thématique du film en amont ou continuer la réflexion amorcée par le film après projection. Nous nous tenons à la disposition des enseignant·es pour co-construire des séquences par le biais du soutien de la région Occitanie. N’hésitez plus !

Caroline & Marie

Animatrice ASSOCIATION LAFI BALA

Coordinatrice régionale Festival AlimenTERRE

Plus d’infos et de contacts : http://www.lafibala.org/


Par ailleurs il peut être intéressant de dire en complément que Le RED et LAFI BALA c’est une riche histoire commune avec de nombreuses collaborations et des liens d’amitié  forts qui perdurent. De nombreux outils d’ECSI et journées événements dans de nombreux lycées agricoles au niveau national ont été suivis et élaborés ensemble : Les jeux de la banane, de la pêche, du cacao, planète alimentation, Tzigani drom……

Enfin, ce type de partenariats (lycée – associations) peuvent être financés dans le cadre de projets soutenus par les collectivités locales (Conseil Régional – projets éducatifspour les lycées) et du dispositif Tandems-solidaires pour certaines régions.





Site « Repères » : Manuel pour la pratique de l’éducation aux Droits de l’Homme avec les jeunes

Repères (COMPASS en anglais) est un outil web développé par le Conseil de l’Europe dans le cadre du Programme Jeunesse d’Éducation aux Droits de l’Homme Universels.

Avec des guides plutôt théoriques ou des jeux, « Repères » vise à renforcer l’éducation formelle et non formelle des jeunes dans le domaine culturel, la citoyenneté ou les valeurs démocratiques de l’Europe. Des activités sur la dignité humaine sont proposées afin que les jeunes acquièrent un rôle actif dans leur société et puissent mieux comprendre nos valeurs européennes. Ensuite, il est possible de télécharger différents documents internationaux sur les Droits des Hommes pour mieux comprendre pourquoi ils ont été créés, à qui s’adressent-ils et les enjeux que nous devons relever en tant que société.

Les activités et informations proposées s’axent sur les thèmes suivantes: les enfants, la citoyenneté, la culture et le sport, la démocratie, le handicap, la discrimination et l’intolérance, l’éducation, l’environnement, les questions du genre, la mondialisation, la santé, les médias, la migration, la paix et la violence, la pauvreté, les religions et les convictions, le devoir / droit de mémoire, la guerre et le terrorisme, le travail et les Droits de l’Homme en général.

En conclusion, Repères est un manuel démocratique dont le but c’est l’éducation et l’implication de la jeunesse sur la compréhension, la défense et la promotion des Droits de l’Homme.

IG : @pixel__2013

Voici un exemple d’activité sur la citoyennetéNouer des liens

 

 




Retour sur les Rencontres nationales Jeunes pour la Mobilité 2020 de Montargis

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Au programme de ces trois jours : des ateliers, des conférences, des projections, des débats…..

Au-delà de la préparation au départ et à la rencontre interculturelle des futurs stagiaires à l’étranger, ces réunions sont un lieu d’échange et permettent aussi de trouver des adresses de stage, de découvrir le monde latino-américain dans ses différents aspects : historique, politique, artistique. Une session de valorisation des expériences, une formation des personnels intéressés par les outils d’accompagnement de la mobilité ainsi que cette année un temps de travail avec les jeunes volontaires étrangers accueillis sont organisés en parallèle.

Ces rencontres nationales réunissent régulièrement 90 à 100 personnes. D’autres membres des équipes éducatives peuvent participer à ces rencontres. Lors de ces rencontres, les frais d’hébergement sont pris en charge par les réseaux.

Chaque année, ces rencontres nécessitent une forte mobilisation des animateurs jeunes.

Ce réseau est en lien avec supagro Montpellier (site de Florac), le RED et les autres réseaux géographiques du bureau de la coopération internationale (BRECI) en particulier avec les réseaux Amérique Latine, Afrique et Asie notamment pour les recherches de stage et les ateliers pays.

Plus d’infos sur le réseau jeune, le programme et d’autres photos sur : https://reseauxjeunes.educagri.fr