Rassemblement EADRSI en Occitanie 2022

Après deux années sans rencontre en raison de la situation sanitaire, des élèves et personnels de 11 lycées
agricoles du réseau CNEAP-Occitanie se sont rassemblés jeudi 14 avril 2022 à Pézens (Aude) dans le cadre du projet
régional d’Education au Développement Rural et à la Solidarité Internationale (EADRSI) « Garçons et
filles engagé-es dans le développement durable, ici et là-bas ».

Cette rencontre qui s’inscrit dans la mission
de coopération internationale des lycées agricoles, de la citoyenneté et de l’engagement pour un meilleur
« vivre ensemble » a réuni 250 personnes dont 200 élèves qui avaient été mobilisés autour de la thématique dans
leurs établissements depuis la rentrée scolaire 2021 : séquences pédagogiques, ateliers, actions solidaires, etc.


Cette rencontre sous le signe de l’éducation à la solidarité a été organisée par les correspondants régionaux
du réseau EADRSI-Occitanie et le lycée professionnel Emilie de Rodat (Pézens), notamment grâce au soutien
financier du réseau Occitanie-Coopération, du CNEAP-Occitanie et à la mise à disposition d’installations
appartenant à la Mairie de Pézens et au lycée. Elle a notamment rassemblé des représentants de 11
établissements scolaires : Beausoleil (Céret, 66), Campus La Salle Saint Christophe (Masseube, 32), Emilie
de Rodat (Pézens, 11), Les Buissonnets (Capestang, 34), L’Oustal (Montastruc-la-Conseillère, 31), Le Savès
(Rieumes, 31), Lestonnac (Beaumont-de-Lomagne, 82), Marie Sagnier (Clermont l’Hérault), Saint-François La
Cadène (Labège, 31), Saint-Joseph (Limoux, 11), Touscayrats (Verdalle, 81).


Suite à l’ouverture institutionnelle de la journée par M. Philippe Fau, maire de la commune, Mme Franc,
présidente de l’association du lycée Emilie de Rodat, M.Ghislain Gouerne directeur de cet établissement, et de
Mme Stéphanie Dumortier, chargée de coopération internationale au CNEAP, 11 délégations d’élèves se sont
succédées sur la scène de la Salle des Fêtes de Pézens pour présenter les actions menées dans leurs
établissements depuis le début de l’année scolaire sur la thématique : projets pluridisciplinaires, ateliers
pédagogiques, partenariats associatifs, participation au Festival AlimenTERRE, agroécologie, écocitoyenneté, collectes,
repas solidaires, échanges avec les collèges agricoles parrainés à Madagascar, etc.

Pour manifester leur reconnaissance vis-à-vis de cette mobilisation et leur amitié, les collèges de Manganoro et d’Anbondromisotra
avaient envoyé deux vidéos mettant en scène leurs communautés éducatives.


Après ces interventions marquées sous le signe de la solidarité, les participants ont reconstitué une
solisphère de 4 mètres de rayon qui symbolise l’unité à travers un projet collectif, chaque lycée ayant au
préalable représenté son engagement sur sa part de l’oeuvre. S’en est suivi, une chorégraphie géante type
flashmob préparée par les élèves de Mme Laurence Marquié, enseignante au lycée Emile de Rodat sur la chanson
« Eiko Eiko, My Bestie » de Justin Wellington. Ce temps fort du rassemblement a été suivi d’un déjeuner original
préparé par les personnels de restauration du lycée Emilie de Rodat : cuisine locale d’inspiration malgache, nettoyage
de sa vaisselle sous forme de zéro-gaspillage, pique-nique géant dans un stade.


L’après-midi a été consacrée à la participation par équipes de 8 à des ateliers imaginés grâce au concours
de Mme Marianne José, enseignante au lycée Beausoleil et de ses élèves et du CCFD-TS, association partenaire
qui lutte pour le droit à l’alimentation dans le monde. Au nombre de quatre, animés par des élèves des lycées
Beausoleil, Emilie de Rodat et du Campus La Salle Saint Christophe, des personnels des établissements
présents et des bénévoles du CCFD, ces ateliers d’une quinzaine de minutes chacun avaient vocation à sensibiliser à
la thématique du projet collectif sous forme ludique : « Dessine-moi l’écologie » inspiré du réseau de dessinateurs Cartooning for Peace, « Made in chocolat » faisant réfléchir à la production et vente du chocolat dans la planète,
« Le labyrinthe des égalités » fondé sur l’équité du genre à travers l’histoire, « Se nourrir, un droit
fondamental » basé sur la lutte contre la faim dans le monde. A ces ateliers, s’ajoutait un défi sportif animé par
les élèves du lycée Emilie de Rodat auquel devaient participer les élèves.


En fin de journée, les participants se sont rassemblés autour de Mme Anne Panel, directrice de FERT,
association engagée depuis quatre décennies dans l’accompagnement des agriculteurs des pays en voie de
développement. Faisant suite aux actions solidaires menées dans les 11 établissements, un chèque de 4 800
euros lui a été remis. Cette somme servira à financer des actions pour améliorer la scolarité des élèves dans les
collèges agricoles parrainés : installations sportives, aménagements des lieux de vie, matériel pédagogique, visites
d’études, etc. Elle complète les montants collectés lors de précédentes rencontres EADRSI.


Ce rassemblement, marqué sous le signe de la solidarité, a été un fort moment de fraternité et a participé,
à son niveau, à un meilleur vivre ensemble, ici et là-bas.


Merci à tous d’avoir contribué à la réussite de cette rencontre enrichissante et pleine d’humanité dans le
contexte que nous traversons.


Marianne José, David Baratgin & Yves Carmichael


Correspondants Régionaux EADRSI Occitanie


eadrsi.occitanie@cneap.fr




Les actions club solidarité

Le club solidarité du lycée de Mâcon-Davaye  existe depuis 2019 . Il est constitué de lycéens volontaires de toutes sections et de tous niveaux. Pour l’année 2020/2021, 12 élèves de 2nde G, 1ère G et STAV, Term G très motivés constitue le noyau dur du club.

Une réunion de 1h tous les 15 jours sur des créneaux libres de leur emploi du temps est organisée.

Voici quelques articles illustrant les projets menés :

Projets 2020-2021

Club Solidarite Lucie Aubrac

Fiche projet – Semaine sans frontieres novembre 2021

Article Tandem 6 nov

Article SVS 12 janvier 21

Article Podcast « l’étiquette qui gratte » – Réinventer le monde

Article covoiturage

Article Artisans du Monde

Contact : karine.boullay-bador@educagri.fr




16ème semaine européenne au lycée fonlabour

Depuis quelques années le Lycée Fonlabour, avec son équipe Coopération internationale et les Jeunes volontaires européen(ne)s accueilli(e)s sur le campus, organisent une semaine européenne avec différentes activités et notamment la participation d’un(e) artist(e) européen(ne) en résidence.

Quel est l’objectif de la semaine européenne?

L’enjeu principal de cet évènement est d’apporter des informations aux élèves et personnels de l’établissement sur l’Europe, d’organiser des échanges, des débats sur une thématique européenne (Les valeurs européennes en question cette année) mais aussi de présenter les opportunités offertes pour vivre une expérience à l’étranger (Stages, volontariats, Corps européens de solidarité, Erasmus +…).

Du 17 au 21 Mai 2021, plusieurs animations ont été mises en place avec les étudiants du lycée et leurs professeurs : un stand mobilité au restaurant scolaire pour donner envie aux étudiants de partir à l’étranger, de nombreuses animations sur l’Europe et le thème des valeurs de l’Union Européenne en classe par Andréa Cardenas (Jeunes Volontaires CES européenne du lycée), des repas à thème (Espagne et Italie cette année) au self avec une exposition sur les droits des européens de la maison de l’Europe Toulouse,  une exposition “peintures d’Europe” constituée d’une quinzaine de tableaux réalisés par les artist(e)s accueilli(e)s en résidence lors des précédentes éditions.

Pour la 16ème semaine, nous avons pu compter sur la participation très appréciée de l’artiste italienne Chiara Scarpone. Elle a fait une résidence de deux jours sur le campus au cours de laquelle elle a pu échanger avec les élèves et personnels autour d’une une oeuvre réalisée sur place intitulée “Europe”. Ce tableau réalisé en cartogravure et représentant de mythe de Europe, restera au lycée. Il a été présenté lors d’un vernissage dans la nouvelle salle d’exposition du campus pour clôturer la semaine.  

Plus d’images et d’informations sur la page Facebook de la semaine européenne sur Fonlabour : https://www.facebook.com/SemaineEuroFonlabour




Agriculteurs.ice.s de demain – Des vidéos pour aller au delà des préjugés sur l’agriculture et l’élevage

Fertiliser le réel ou l’initiation de futurs agriculteurs à la pratique du film documentaire au LEGTA de Pamiers.

«Nous faisons ce film car nous entendons souvent dire que le métier que nous avons choisi est cruel: envoyer des animaux à l’abattoir. Nous pensons au contraire que la relation entre l’éleveur et l’animal est très forte!»Ainsi s’expriment un groupe d’élèves de terminales CGEA (Conduite et gestion dune entreprise agricole) en présentation de leur courtmétrage intitulé «Un éleveur, un animal, une relation.» réalisé dans le cadre d’un projet artistique en Education socioculturelle.

En tout, 4 séquences documentaires ont été produites par les terminalesCGEA du lycée de Pamiers lors d’une semaine artistique menée en mars dernier avec Elsa Deshors, réalisatrice en résidence sur l’établissement. 4 sujets pour débattre, échanger sur les enjeux de leur futur métier: questionner les clichés du milieu agricole, affirmer et reconnaître la place des femmes agricultrices, mettre en avant les évolutions des pratiques agricoles et les potentiels conflits intergénérationnels dans la transmission d’une exploitation familiale.

La consigne était de choisir un sujet lié à leur expérience personnelle et trouvé leur angle d’approche, ce qu’ils avaient envie de montrer, questionner, titiller…

En amont de la semaine, les élèves ont mené une enquête à base d’interviews, de recherche pour éprouver leurs propres représentations et réussir à développer leur point de vue.

En résidence sur le lycée depuis janvier 2021, Elsa Deshors a animé ces ateliers en alternant expérimentation, pratique, projection et réflexion pour parfaire une éducation à l’image et à la communication. Ce projet s’articule autour des notions creusées en Education socioculturelle.Le projet initial prévoyait une diffusion des films en public dans un cinéma du territoire.

Le contexte sanitaire ne le permettant malheureusement pas, la «Télé buissonnière», dont la réalisatrice est membre active, diffuse ces courtsmétrages dans une série documentaire intitulée «Agriculteurs.ice.s de demain»

Cette action est intégrée dans un projet de résidence artistique qui a pu voir le jour grâce aux partenariats de la Région Occitanie et de la DRAC (projet de résidence artistique Occit’avenir).

Contact : SCHOLASCH Aurélie, enseignante d’ESC au lycée agricole de Pamiers


Agriculteurs.ice.s de demain #1 Un éleveur, un animal, une relation

« Nous faisons ce film car nous entendons souvent dire que le métier que nous choisissons est cruel : envoyer des animaux à l’abattoir. Nous pensons qu’au contraire, la relation entre l’éleveur et l’animal est très forte. »

Agriculteur.ice.s de demain #2 Le choc des générations

Les changements de pratiques agricoles sont-ils la source des conflits intergénérationnels, ou bien existe-t-il d’autres raisons ?

Agriculteur.rice.s de demain #3 Nous, futures agricultrices

« En tant que femmes, nous nous sentons concernées et il faut que beaucoup de choses changent et bougent ! » Nous pensons que nous pouvons en faire autant qu’un homme. »

 

Agriculteurs.ice.s de demain #4 L’agriculture sort de ses préjugés

« En tant que futur.e.s agriculteur.rice.s, nous souffrons de préjugés à l’égard de notre métier, cependant, nous sommes conscients que c’est un milieu qui doit, lui aussi, s’ouvrir aux autres et à la différence. »

 




L’étiquette qui gratte

Ce thème a été choisi par les lycéens car plusieurs objectifs du développement durable ont été abordés tout au long de l’année grâce aux associations partenaires du club sur le territoire mâconnais comme Artisans du Monde, les amis de Gashora et CCFD Terre Solidaire.

Podcast à écouter en ligne

Un travail collaboratif d’écriture s’est mis en place dès le mois de novembre 2020 entre les jeunes. Puis les répétitions des dialogues, les prises de sons se sont enchaînées. Pour finir par un gros travail de mixage des voix enregistrées, des ambiances et des bruits de fonds.

Une manière originale d’aborder la pauvreté, la consommation responsable et la lutte contre le réchauffement climatique et leurs interactions tout en se questionnant sur ce que l’on peut faire à son échelle pour contribuer à un monde plus juste et durable.


Prix du jury pour les élèves du lycée Lucie Aubrac !

d’articles textiles pour l’association du Pont de Mâcon.

Avec quarante cinq réalisations de collégiens et lycéens de la France entière, le jury, composé de professionnels a trouvé dans ce podcast une originalité pour traiter un sujet grave, une histoire bien écrite, maline et astucieuse.

A l’annonce des résultats l’animatrice du club solidarité du lycée, qui a accompagné les élèves pour ce projet, Karine Boullay a exprimé son émotion pour tout le travail effectué tout au long de l’année en espérant que les effets feront boule de neige. «Je suis très fière de cette jeunesse consciente de la réalité et volontaire pour changer ce monde de surconsommation». Une expérience innovante qui a permis de développer d’autres compétences pour les jeunes, le travail en groupe, l’oral et le mixage son et ambiance « qui n’aurait pas pu se faire sans l’aide de mon collègue Sébastien Fontaine, informaticien au lycée ».

Les jeunes sont, eux aussi, très contents de leur réalisation. Zohra retient que « cela m’a permis de découvrir les problèmes environnementaux et sociétaux liés à l’industrie du textile que je ne connaissais pas» et Liam rajoute que « grâce à toutes nos recherches, j’ai changé de mode de consommation».

On ne peut que féliciter ce travail collectif des élèves du lycée Lucie Aubrac, qui illustre le rôle fondamental des établissements scolaires dans le façonnage de la citoyenneté de ce jeune public.

Réactions des jeunes suite à l’obtention du prix :

Zohra

Lisa

Liam

Contact : karine.boullay-bador@educagri.fr

 




« Les chemins du Monde », un projet sur le thème de l’exil

Les élèves et l’équipe pédagogique du lycée Professionnel Agricole Honoré de Balzac se sont investis dans un projet sur le thème de l’exil intitulé « Les chemins du Monde ». Il s’est déroulé sur l’année scolaire 2020/2021.

Le projet – soutenu par la Drac et la Draaf – visait la réalisation d’un film d’animation à partir de fragments de vie que les élèves allophones de l’établissement ont accepté de partager.

Porté par Marianne Rinaldi, professeure-documentaliste du lycée et Lise Valette, professeure de Français Langues Etrangères, il avait pour objectifs d’utiliser la création artistique afin de favoriser une rencontre, des échanges et promouvoir des valeurs d’humanisme et d’interculturalité fondamentales pour vivre ensemble.

Sans aucun mot, sans grands éclats, les élèves « qui parlent une autre langue que la notre » ont livré, malgré la barrière linguistique, une partie de leur histoire. Presque timidement, ils ont évoqué leurs « chemins de l’exil ». Venus de Libye, d’Albanie, du Maroc, d’Équateur, d’Espagne, ces élèves ont ainsi pu exprimer les difficultés extrêmes qu’ils avaient rencontrées « pour aller en lieu sûr ».

Ce projet a fait l’objet d’une présentation auprès des autres classes de l’établissement le 25 mai en présence de l’association SOS-Méditerranée, dont le discours est entré en résonance avec les parcours individuels.

Ce type d’initiative, qui participe à éveiller les consciences, s’inscrit pleinement dans nos missions d’insertion scolaire et sociale et de coopération et de solidarité internationale.

Vous trouverez ici pour illustrer ces propos le livret relatant les étapes du projet…

 

Livret Projet Les Chemins Du Monde

Publish at Calameo

 

… ainsi que le film du projet « les chemins du monde » réalisé avec les élèves :

Lycée Balzac – FILM Projet Les Chemins du Monde – version OK min from CDI LPA on Vimeo.

Afin de conserver une trace de ce projet, de le faire vivre, nous allons travailler avec une artiste illustratrice de la maison de la Gravure Méditerranéenne et prévoir une impression papier.

Contacts : Julie Chavagneux
Directrice adjointe en charge de la formation initiale EPLEFPA de
Castelnau-le-Lez




Régis Dupuy, 10 ans au réseau Cameroun

La rencontre avec l’autre et l’ailleurs agrandit toujours notre regard, notre expérience et nos manières de penser.

Régis DUPUY

Dans cette interview réalisée en juin 2021, il revient sur sa mission d’animateur du réseau géographique Cameroun, pour la Direction Générale de l’Enseignement et de la Recherche, sur de nombreux projets suivis, ses rencontres et découvertes avec ce pays et ses habitants. Cet article est illustré de nombreuses photos de Régis Dupuy, dont certaines font partie d’une exposition qu’il se propose aussi de présenter dans les lycées qui souhaiteront organiser un évènement de découverte de la culture camerounaise.

Portailcoop : Peux-tu nous rappeler l’origine de ton intérêt pour le Cameroun et les projets pédagogiques menés avec les partenaires camerounais ?

Regis Dupuy : A l’origine de la plupart de nos actions, il y a souvent des rencontres déterminantes. En l’occurrence, c’est la visite du président de l’association « 09 Cameroun » dans le lycée où je venais d’arriver, il y a 20 ans ! Il était à la recherche d’éventuelles compétences dans le secteur agricole dont il pensait qu’elles pourraient être utiles pour une association qui, jusque là, œuvrait dans le domaine sanitaire et celui de l’éducation de base.

Comme les années précédentes, je participais à des actions de coopération décentralisée menées en Côte d’Ivoire, pour le compte de l’établissement où j’étais enseignant. L’expérience acquise dans ces actions, même modeste, ne pouvait pas s’arrêter là !

D’autant que dans la zone où intervenait l’association, une école technique d’agriculture, l’équivalent de nos lycées, ne demandait qu’à tisser des liens avec de nouveaux partenaires.  Et ces liens, jusqu’à aujourd’hui, ont toujours été entretenus.

Portailcoop : Peux-tu citer quelques projets emblématiques suivis avec le réseau national Cameroun de l’enseignement agricole ?

Regis Dupuy : Le réseau Cameroun, dès 2011, en tant qu’animateur, était la voie la plus efficace pour construire à plus grande échelle des relations entre établissements des deux pays. L’objectif ambitieux consistait à impulser de véritables nouveaux partenariats. Et je dois dire que cette tâche n’a pas été facile à mener, de multiples freins existaient.

Malgré cela je retiens la réussite d’un formidable projet, Keka-Wongan, né de la rencontre entre Florent Dionizy, collègue de l’EPL de Nantes et Antoine Mbida, directeur du CRA (collège régional d’agriculture d’Ebolowa). Projet initié dès 2012 et qui ne s’arrête pas de grandir, il est pris dans une spirale vertueuse que son pouvoir d’attraction s’auto-alimente sans cesse.

Pour les collègues qui voudraient s’inspirer de ce modèle, vous pouvez retrouver le documentaire, Keka Wongan -Notre caco, le film qui lui est consacré dans la sélection du festival Alimenterre 2020.

Ce que je retiens aussi, c’est le projet d’ateliers pédagogiques entre 5 établissements français et camerounais, né en 2018 à l’initiative de Pierre Blaise Ango, le coordonnateur national au Cameroun du vaste et remarquable programme de réforme de l’enseignement agricole dans ce pays. Ce projet a souffert, comme beaucoup d’autres, de la longue période de confinement, mais son nouveau départ est fixé pour l’automne 2021 avec l’accueil des 5 partenaires camerounais dans nos établissements.

Portailcoop : Quels sont pour toi les apports principaux pour les apprenants, les personnels et aussi l’animateur du réseau des collaborations et mobilités en Afrique et au Cameroun en particulier ?

Regis Dupuy : Je suis persuadé que la réalisation de projet en commun, dans lequel chacun apporte sa contribution, quelque soit le niveau d’importance de la tâche ou la nature de la question à traiter, est le meilleur moyen d’agir pour « l’enrichissement » de  chacun qui aboutit forcément, dans ce cas,  à l’intérêt commun. Cela vaut pour tous les acteurs concernés, qu’il s’agisse des apprenants ou des personnels.

C’est pour cette raison que les projets d’ateliers pédagogiques, qui, en deux mots, consistent dans la création d’un atelier technologique (transformation du manioc par exemple, ou bien atelier d’agroéquipement) doublé de la création d’un module ad’hoc. Ils mobilisent les compétences de part et d’autre dans un même objectif final, fortement utile et fortement gratifiant. Une fois la démarche engagée, chacun doit agir en interrelation avec son partenaire pour parvenir à la création du produit commun, et cela s’inscrit dans une durée relativement longue.

Au-delà de ce cadre d’un montage de projet, je redirai ce qui a maintes fois été rappelé et ce dont nous sommes persuadés, la rencontre avec l’autre et l’ailleurs agrandit toujours notre regard, notre expérience et nos manières de penser. Et lorsqu’il s’agit de l’Afrique, nous pouvons considérer que cet agrandissement est bien réel.

Portailcoop : Un conseil pour le futur animateur du réseau ?

Regis Dupuy : Sans vouloir donner de conseil, mais plutôt quelques repères, nous aurons sans doute l’occasion d’en reparler, je considère que les interlocuteurs qui comptent et sur qui on peut compter sont de vraies personnes ressources. Leurs contacts sont précieux et leur parole riche de sens.

Lorsque j’ai suivi les traces de Joël Magne, animateur du réseau Cameroun avant que je ne lui succède, nous avions fait une mission de tuilage au Cameroun, consacrée en bonne partie à la rencontre de ses personnes ressources.

 

… cela nous conduit à avoir envie de découvrir la complexité qui se cache derrière la simplicité.

Régis DUPUY

Portailcoop :  Peux-tu enfin nous parler d’une exposition photo sur le campement Pygmée Baka que tu proposes de rendre itinérante et de présenter dans les lycées agricoles intéressés ?

Regis Dupuy  : C’est un projet qui me tient à cœur ! Cette expo est composée de 45 à 50 cadres en formats différents, de 13×18 à 70×100, une partie en couleur, une autre en noir et blanc. On peut se demander pourquoi une telle diversité de formats, tout simplement parce qu’elle répond aux objectifs des « images ». Certaines ont besoin d’intimité et ne se donnent à voir qu’en s’approchant tout près, ce qui nous oblige à aller à leur rencontre, à se mettre à leur hauteur ; d’autres, au contraire, en imposent par leur taille et la force du message qu’elles délivrent, et, en couvrant le bruit de leurs voisines. Ce sont elles qui mobilisent notre premier regard et qui, généralement, l’impriment.

Pourquoi de la couleur et du noir et blanc ?

La réponse est essentiellement esthétique, certaines lumières subliment les verts et les bruns, mais aussi les détails des expressions, si bien qu’il serait dommage de ne pas les laisser parler dans ces moments propices. En contrepartie, le choix du noir et blanc a lui aussi un avantage, celui de simplifier les messages et, en quelque sorte,  de les sanctuariser… mais, par réaction, assez souvent, cela nous conduit à avoir envie de découvrir la complexité qui se cache derrière la simplicité.

J’aurai du commencer par là, les photos sont majoritairement des scènes de vie, elles sont donc consacrées aux acteurs eux-mêmes, les Pygmées Baka dans leur vie quotidienne. Il s’agit  de « portraits » collectifs ou de «portraits» individuels. Portraits entre guillemets, parce qu’il ne s’agit pas de portraits formels comme on pourrait encore l’entendre, bien évidemment.

Reste à justifier le choix de sujet ! Deux raisons : d’abord parce que membre de l’association « 09 Cameroun », j’avais dans mes missions le suivi de l’activité de l’association et des partenaires locaux du campement Baka de Lakabo ; ensuite, parce qu’avec des apprenants et des collègues, nous avons mené beaucoup de projets destinés à ce campement, in situ.

Cela ne se voit pas, parce que nous avons toujours l’impression que la durée n’existe pas dans une expo photo, mais ici,  la durée est bien présente, elle est précisément de 15 ans.

En termes pratiques, il faut un minimum de surface d’exposition pour accrocher les cadres. En général les grilles mobiles d’expo sont la solution la plus simple. Je me déplace pour le transport et l’accrochage…et ensuite le décrochage. La durée optimale d’exposition est autour de 15 jours, voire 3 semaines. Je peux aussi intervenir en cours à la demande de collègue(s), bien entendu, qui souhaiteraient en savoir davantage sur la vie des Pygmées Baka au Sud-Cameroun.

Retour sur la vie du réseau en image :

Pour les établissements partants pour accueillir l’exposition photographique de Regis DUPUY,  consulter la fiche de présentation de son exposition : LAKABO : Campement Pygmée BAKA

Présentation et commande de l’EXPO

Informations complémentaires :

  • La construction d’un centre d’accueil à Yaoundé par le programme KEKA-Wongan : Centre destiné à l’accueil de stagiaires, spécialement ceux-de notre enseignement agricole : https://3cfcameroun.simdif.com/
  • Le documentaire Keka-Wongan: https://www.imagotv.fr/documentaires/keka-wongan/film/1
  • Le documentaire « Lakabo, Campement Baka » – Février 2016,

par Cyril Sentenac, élève au LEGTA de Pamiers et membre actif du Club UNESCO des Pyrénées.

Contact : Régis DUPUY, regis.dupuy@educagri.fr

 




« Culture of care, animal welfare »

Ce projet est réalisé par le Lycée Professionnel Privé de Villars les Dombes. Il concerne les 1ère Bac Professionnel Technicien en Expérimentation Animale.

Ils souhaitent mettre en place chaque année un échange avec une nouvelle école partenaire pour créer un réseau européen qui travaillent ensemble autour d’un thème commun : le bien-être animal, pour notamment aboutir à la création d’une plateforme de mutualisation des savoirs, des connaissances et des pratiques par e-learning entre les différents membres du réseau.

Le projet a reçu le premier  du prix Europe de l’enseignement agricole

Voir tous les lauréats du prix Hippocrène 2020.

Félicitations aux jeunes et équipes impliquées




EL MUNDO IN BFC

Bulletin à télécharger : newsletter5_Aout2018




Découvrez les actions « coopinter » 2018 des lycées agricoles de Rhône Alpes Auvergne

Sommaire

Le lycée Bel-Air remporte le Prix Europe de l’Enseignement agricole 2018

CoopInfo d’Educoop #8 à télécharger en PDF: Coop INFOS n°8 la lettre d’info d’EduCoop – juin 2018