Ensemble différents avec des gommettes

  1. Analyser et prendre conscience des relations entre la majorité et les minorités
  2. Analyser et prendre conscience des processus qui conduisent à la discrimination
  3. Encourager l’empathie par le biais de l’expérience du rejet et de l’exclusion

A l’origine, animation du secours Catholique

Attention à bien choisir qui sera « l’exception » . L’exclusion peut être mal vécue par les participants. Si le groupe se connait, l’inviter à jouer sérieusement.




Agriculteurs.ice.s de demain – Des vidéos pour aller au delà des préjugés sur l’agriculture et l’élevage

Fertiliser le réel ou l’initiation de futurs agriculteurs à la pratique du film documentaire au LEGTA de Pamiers.

«Nous faisons ce film car nous entendons souvent dire que le métier que nous avons choisi est cruel: envoyer des animaux à l’abattoir. Nous pensons au contraire que la relation entre l’éleveur et l’animal est très forte!»Ainsi s’expriment un groupe d’élèves de terminales CGEA (Conduite et gestion dune entreprise agricole) en présentation de leur courtmétrage intitulé «Un éleveur, un animal, une relation.» réalisé dans le cadre d’un projet artistique en Education socioculturelle.

En tout, 4 séquences documentaires ont été produites par les terminalesCGEA du lycée de Pamiers lors d’une semaine artistique menée en mars dernier avec Elsa Deshors, réalisatrice en résidence sur l’établissement. 4 sujets pour débattre, échanger sur les enjeux de leur futur métier: questionner les clichés du milieu agricole, affirmer et reconnaître la place des femmes agricultrices, mettre en avant les évolutions des pratiques agricoles et les potentiels conflits intergénérationnels dans la transmission d’une exploitation familiale.

La consigne était de choisir un sujet lié à leur expérience personnelle et trouvé leur angle d’approche, ce qu’ils avaient envie de montrer, questionner, titiller…

En amont de la semaine, les élèves ont mené une enquête à base d’interviews, de recherche pour éprouver leurs propres représentations et réussir à développer leur point de vue.

En résidence sur le lycée depuis janvier 2021, Elsa Deshors a animé ces ateliers en alternant expérimentation, pratique, projection et réflexion pour parfaire une éducation à l’image et à la communication. Ce projet s’articule autour des notions creusées en Education socioculturelle.Le projet initial prévoyait une diffusion des films en public dans un cinéma du territoire.

Le contexte sanitaire ne le permettant malheureusement pas, la «Télé buissonnière», dont la réalisatrice est membre active, diffuse ces courtsmétrages dans une série documentaire intitulée «Agriculteurs.ice.s de demain»

Cette action est intégrée dans un projet de résidence artistique qui a pu voir le jour grâce aux partenariats de la Région Occitanie et de la DRAC (projet de résidence artistique Occit’avenir).

Contact : SCHOLASCH Aurélie, enseignante d’ESC au lycée agricole de Pamiers


Agriculteurs.ice.s de demain #1 Un éleveur, un animal, une relation

« Nous faisons ce film car nous entendons souvent dire que le métier que nous choisissons est cruel : envoyer des animaux à l’abattoir. Nous pensons qu’au contraire, la relation entre l’éleveur et l’animal est très forte. »

Agriculteur.ice.s de demain #2 Le choc des générations

Les changements de pratiques agricoles sont-ils la source des conflits intergénérationnels, ou bien existe-t-il d’autres raisons ?

Agriculteur.rice.s de demain #3 Nous, futures agricultrices

« En tant que femmes, nous nous sentons concernées et il faut que beaucoup de choses changent et bougent ! » Nous pensons que nous pouvons en faire autant qu’un homme. »

 

Agriculteurs.ice.s de demain #4 L’agriculture sort de ses préjugés

« En tant que futur.e.s agriculteur.rice.s, nous souffrons de préjugés à l’égard de notre métier, cependant, nous sommes conscients que c’est un milieu qui doit, lui aussi, s’ouvrir aux autres et à la différence. »

 




« Les chemins du Monde », un projet sur le thème de l’exil

Les élèves et l’équipe pédagogique du lycée Professionnel Agricole Honoré de Balzac se sont investis dans un projet sur le thème de l’exil intitulé « Les chemins du Monde ». Il s’est déroulé sur l’année scolaire 2020/2021.

Le projet – soutenu par la Drac et la Draaf – visait la réalisation d’un film d’animation à partir de fragments de vie que les élèves allophones de l’établissement ont accepté de partager.

Porté par Marianne Rinaldi, professeure-documentaliste du lycée et Lise Valette, professeure de Français Langues Etrangères, il avait pour objectifs d’utiliser la création artistique afin de favoriser une rencontre, des échanges et promouvoir des valeurs d’humanisme et d’interculturalité fondamentales pour vivre ensemble.

Sans aucun mot, sans grands éclats, les élèves « qui parlent une autre langue que la notre » ont livré, malgré la barrière linguistique, une partie de leur histoire. Presque timidement, ils ont évoqué leurs « chemins de l’exil ». Venus de Libye, d’Albanie, du Maroc, d’Équateur, d’Espagne, ces élèves ont ainsi pu exprimer les difficultés extrêmes qu’ils avaient rencontrées « pour aller en lieu sûr ».

Ce projet a fait l’objet d’une présentation auprès des autres classes de l’établissement le 25 mai en présence de l’association SOS-Méditerranée, dont le discours est entré en résonance avec les parcours individuels.

Ce type d’initiative, qui participe à éveiller les consciences, s’inscrit pleinement dans nos missions d’insertion scolaire et sociale et de coopération et de solidarité internationale.

Vous trouverez ici pour illustrer ces propos le livret relatant les étapes du projet…

 

Livret Projet Les Chemins Du Monde

Publish at Calameo

 

… ainsi que le film du projet « les chemins du monde » réalisé avec les élèves :

Lycée Balzac – FILM Projet Les Chemins du Monde – version OK min from CDI LPA on Vimeo.

Afin de conserver une trace de ce projet, de le faire vivre, nous allons travailler avec une artiste illustratrice de la maison de la Gravure Méditerranéenne et prévoir une impression papier.

Contacts : Julie Chavagneux
Directrice adjointe en charge de la formation initiale EPLEFPA de
Castelnau-le-Lez




Régis Dupuy, 10 ans au réseau Cameroun

La rencontre avec l’autre et l’ailleurs agrandit toujours notre regard, notre expérience et nos manières de penser.

Régis DUPUY

Dans cette interview réalisée en juin 2021, il revient sur sa mission d’animateur du réseau géographique Cameroun, pour la Direction Générale de l’Enseignement et de la Recherche, sur de nombreux projets suivis, ses rencontres et découvertes avec ce pays et ses habitants. Cet article est illustré de nombreuses photos de Régis Dupuy, dont certaines font partie d’une exposition qu’il se propose aussi de présenter dans les lycées qui souhaiteront organiser un évènement de découverte de la culture camerounaise.

Portailcoop : Peux-tu nous rappeler l’origine de ton intérêt pour le Cameroun et les projets pédagogiques menés avec les partenaires camerounais ?

Regis Dupuy : A l’origine de la plupart de nos actions, il y a souvent des rencontres déterminantes. En l’occurrence, c’est la visite du président de l’association « 09 Cameroun » dans le lycée où je venais d’arriver, il y a 20 ans ! Il était à la recherche d’éventuelles compétences dans le secteur agricole dont il pensait qu’elles pourraient être utiles pour une association qui, jusque là, œuvrait dans le domaine sanitaire et celui de l’éducation de base.

Comme les années précédentes, je participais à des actions de coopération décentralisée menées en Côte d’Ivoire, pour le compte de l’établissement où j’étais enseignant. L’expérience acquise dans ces actions, même modeste, ne pouvait pas s’arrêter là !

D’autant que dans la zone où intervenait l’association, une école technique d’agriculture, l’équivalent de nos lycées, ne demandait qu’à tisser des liens avec de nouveaux partenaires.  Et ces liens, jusqu’à aujourd’hui, ont toujours été entretenus.

Portailcoop : Peux-tu citer quelques projets emblématiques suivis avec le réseau national Cameroun de l’enseignement agricole ?

Regis Dupuy : Le réseau Cameroun, dès 2011, en tant qu’animateur, était la voie la plus efficace pour construire à plus grande échelle des relations entre établissements des deux pays. L’objectif ambitieux consistait à impulser de véritables nouveaux partenariats. Et je dois dire que cette tâche n’a pas été facile à mener, de multiples freins existaient.

Malgré cela je retiens la réussite d’un formidable projet, Keka-Wongan, né de la rencontre entre Florent Dionizy, collègue de l’EPL de Nantes et Antoine Mbida, directeur du CRA (collège régional d’agriculture d’Ebolowa). Projet initié dès 2012 et qui ne s’arrête pas de grandir, il est pris dans une spirale vertueuse que son pouvoir d’attraction s’auto-alimente sans cesse.

Pour les collègues qui voudraient s’inspirer de ce modèle, vous pouvez retrouver le documentaire, Keka Wongan -Notre caco, le film qui lui est consacré dans la sélection du festival Alimenterre 2020.

Ce que je retiens aussi, c’est le projet d’ateliers pédagogiques entre 5 établissements français et camerounais, né en 2018 à l’initiative de Pierre Blaise Ango, le coordonnateur national au Cameroun du vaste et remarquable programme de réforme de l’enseignement agricole dans ce pays. Ce projet a souffert, comme beaucoup d’autres, de la longue période de confinement, mais son nouveau départ est fixé pour l’automne 2021 avec l’accueil des 5 partenaires camerounais dans nos établissements.

Portailcoop : Quels sont pour toi les apports principaux pour les apprenants, les personnels et aussi l’animateur du réseau des collaborations et mobilités en Afrique et au Cameroun en particulier ?

Regis Dupuy : Je suis persuadé que la réalisation de projet en commun, dans lequel chacun apporte sa contribution, quelque soit le niveau d’importance de la tâche ou la nature de la question à traiter, est le meilleur moyen d’agir pour « l’enrichissement » de  chacun qui aboutit forcément, dans ce cas,  à l’intérêt commun. Cela vaut pour tous les acteurs concernés, qu’il s’agisse des apprenants ou des personnels.

C’est pour cette raison que les projets d’ateliers pédagogiques, qui, en deux mots, consistent dans la création d’un atelier technologique (transformation du manioc par exemple, ou bien atelier d’agroéquipement) doublé de la création d’un module ad’hoc. Ils mobilisent les compétences de part et d’autre dans un même objectif final, fortement utile et fortement gratifiant. Une fois la démarche engagée, chacun doit agir en interrelation avec son partenaire pour parvenir à la création du produit commun, et cela s’inscrit dans une durée relativement longue.

Au-delà de ce cadre d’un montage de projet, je redirai ce qui a maintes fois été rappelé et ce dont nous sommes persuadés, la rencontre avec l’autre et l’ailleurs agrandit toujours notre regard, notre expérience et nos manières de penser. Et lorsqu’il s’agit de l’Afrique, nous pouvons considérer que cet agrandissement est bien réel.

Portailcoop : Un conseil pour le futur animateur du réseau ?

Regis Dupuy : Sans vouloir donner de conseil, mais plutôt quelques repères, nous aurons sans doute l’occasion d’en reparler, je considère que les interlocuteurs qui comptent et sur qui on peut compter sont de vraies personnes ressources. Leurs contacts sont précieux et leur parole riche de sens.

Lorsque j’ai suivi les traces de Joël Magne, animateur du réseau Cameroun avant que je ne lui succède, nous avions fait une mission de tuilage au Cameroun, consacrée en bonne partie à la rencontre de ses personnes ressources.

 

… cela nous conduit à avoir envie de découvrir la complexité qui se cache derrière la simplicité.

Régis DUPUY

Portailcoop :  Peux-tu enfin nous parler d’une exposition photo sur le campement Pygmée Baka que tu proposes de rendre itinérante et de présenter dans les lycées agricoles intéressés ?

Regis Dupuy  : C’est un projet qui me tient à cœur ! Cette expo est composée de 45 à 50 cadres en formats différents, de 13×18 à 70×100, une partie en couleur, une autre en noir et blanc. On peut se demander pourquoi une telle diversité de formats, tout simplement parce qu’elle répond aux objectifs des « images ». Certaines ont besoin d’intimité et ne se donnent à voir qu’en s’approchant tout près, ce qui nous oblige à aller à leur rencontre, à se mettre à leur hauteur ; d’autres, au contraire, en imposent par leur taille et la force du message qu’elles délivrent, et, en couvrant le bruit de leurs voisines. Ce sont elles qui mobilisent notre premier regard et qui, généralement, l’impriment.

Pourquoi de la couleur et du noir et blanc ?

La réponse est essentiellement esthétique, certaines lumières subliment les verts et les bruns, mais aussi les détails des expressions, si bien qu’il serait dommage de ne pas les laisser parler dans ces moments propices. En contrepartie, le choix du noir et blanc a lui aussi un avantage, celui de simplifier les messages et, en quelque sorte,  de les sanctuariser… mais, par réaction, assez souvent, cela nous conduit à avoir envie de découvrir la complexité qui se cache derrière la simplicité.

J’aurai du commencer par là, les photos sont majoritairement des scènes de vie, elles sont donc consacrées aux acteurs eux-mêmes, les Pygmées Baka dans leur vie quotidienne. Il s’agit  de « portraits » collectifs ou de «portraits» individuels. Portraits entre guillemets, parce qu’il ne s’agit pas de portraits formels comme on pourrait encore l’entendre, bien évidemment.

Reste à justifier le choix de sujet ! Deux raisons : d’abord parce que membre de l’association « 09 Cameroun », j’avais dans mes missions le suivi de l’activité de l’association et des partenaires locaux du campement Baka de Lakabo ; ensuite, parce qu’avec des apprenants et des collègues, nous avons mené beaucoup de projets destinés à ce campement, in situ.

Cela ne se voit pas, parce que nous avons toujours l’impression que la durée n’existe pas dans une expo photo, mais ici,  la durée est bien présente, elle est précisément de 15 ans.

En termes pratiques, il faut un minimum de surface d’exposition pour accrocher les cadres. En général les grilles mobiles d’expo sont la solution la plus simple. Je me déplace pour le transport et l’accrochage…et ensuite le décrochage. La durée optimale d’exposition est autour de 15 jours, voire 3 semaines. Je peux aussi intervenir en cours à la demande de collègue(s), bien entendu, qui souhaiteraient en savoir davantage sur la vie des Pygmées Baka au Sud-Cameroun.

Retour sur la vie du réseau en image :

Pour les établissements partants pour accueillir l’exposition photographique de Regis DUPUY,  consulter la fiche de présentation de son exposition : LAKABO : Campement Pygmée BAKA

Présentation et commande de l’EXPO

Informations complémentaires :

  • La construction d’un centre d’accueil à Yaoundé par le programme KEKA-Wongan : Centre destiné à l’accueil de stagiaires, spécialement ceux-de notre enseignement agricole : https://3cfcameroun.simdif.com/
  • Le documentaire Keka-Wongan: https://www.imagotv.fr/documentaires/keka-wongan/film/1
  • Le documentaire « Lakabo, Campement Baka » – Février 2016,

par Cyril Sentenac, élève au LEGTA de Pamiers et membre actif du Club UNESCO des Pyrénées.

Contact : Régis DUPUY, regis.dupuy@educagri.fr

 




Exposition itinérante « Dessine-moi l’écologie »

Le RED s’associe à l’association Cartooning for peace (créée par Plantu et Kofi Annan, Prix Nobel pour la Paix) pour diffuser et encourager l’organisation d’ateliers et de rencontres en lien avec l’Exposition itinérante « Dessine-Moi L’écologie » dans les lycées agricoles.

Information générale tirée du site de Cartooning for peace sur l’exposition, l’animation d’atelier et le guide pédagogique :

« Notre planète, et avec elle, toutes les espèces vivantes, sont en réel danger. L’urgence écologique est telle que nous ne pouvons plus l’ignorer. Le dernier rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) tire la sonnette d’alarme : le réchauffement des températures au-delà de 1,5°C auront de très lourdes conséquences sur le climat, les espèces… Les preuves sont là, bien palpables, et les climato-sceptiques seront bientôt à court d’arguments. Vagues de chaleur inédites, sécheresses meurtrières, fonte des glaciers, montée des eaux, multiplication de catastrophes naturelles… le réchauffement climatique est le défi majeur de notre génération et, faut-il le craindre, de celles qui doivent encore venir. A quoi s’ajoutent toutes les problématiques liées à la pollution, à la raréfaction de l’eau, à l’utilisation des pesticides dans l’industrie agroalimentaire… C’est notre santé et notre survie qui sont en jeu ! Il est donc temps d’agir et d’interpeller nos gouvernements et pouvoirs publics pour prendre le problème à bras le corps.

C’est pourquoi Cartooning for Peace, réseau international de dessinateurs de presse résolument engagés dans la lutte pour l’environnement, créé pour la rentrée 2020 l’exposition itinérante « Dessine-moi l’écologie » à destination des collèges et lycées sur l’ensemble du territoire français avec le soutien de la MGEN.

Composée de 11 panneaux autoportants, l’exposition vient également répondre aux demandes des enseignants qui ont fait part à Cartooning for Peace de leurs besoins en matière de ressources pédagogiques sur l’environnement. Cette exposition aborde de manière ludique les enjeux liés à la pollution, à la gestion des déchets ou encore à la biodiversité afin de sensibiliser jeunes et adultes au dérèglement climatique et à les inciter à s’engager davantage en faveur d’un monde durable.

L’exposition est mise gratuitement à disposition des établissements scolaires (niveaux collège et lycée). Merci de contacter directement le coordinateur MGEN de votre académie : Liste coordinateurs MGEN »

Pour les lycées agricoles, il sera aussi possible de participer à plusieurs tournées de l’exposition en 2021/2022 en contactant le RED.

A télécharger :

Atelier rencontre dessinateur de presse

Formulaire demande atelier 2020-2021


Outils

Télécharger le livret pédagogique en cliquant ici

 

Découvrir l’exposition en ligne

 

Plus d’informations sur l’association, ses activités de solidarité internationale et ses autres outils sur : https://www.cartooningforpeace.org/




Réinventer le monde

Réinventer le Monde est un programme pédagogique créé par l’Agence française de développement pour sensibiliser les jeunes au développement durable et à la solidarité internationale et leur donner envie de s’engager.

Conçu comme un voyage au cœur des Objectifs de développement durable, les participants débutent leur immersion par la découverte, en podcast, du quotidien d’habitants de la planète et des enjeux auxquels ils font face.

Accompagnés de leurs enseignants, les collégiens et lycéens ont la possibilité de participer à un concours de podcast pour raconter à leur tour leurs histoires d’un monde plus juste et durable.

Plus d’information, ressources et inscription au concours : https://www.reinventer-le-monde.fr/




Pangea, un nouvel ordre social

Pangea est un jeu de rôle, adapté aux groupes d’au moins 24 participants et de 60 personnes maximum. Les participants sont encouragés à s’impliquer activement dans la création d’une nouvelle société.
L’objectif est de prendre conscience de l’importance des valeurs démocratiques et de la façon d’élaborer des politiques.

[*Cet outil est tiré de la Toolbox de Salto Youth, selectionné, mis en forme et traduit en Français par Elia Prieto Araujo, Volontaire Européenne en 2019-2020 au Lycée Agricole Fonlabour.]

Maria Tyutina; @mtyutina




Le Guide Ritimo – Low tech : face au tout-numérique, se réapproprier les technologies

Extrait de la présentation du guide sur la page où le guide est aussi téléchargeable en PDF : https://www.coredem.info/rubrique85.html

Plus d’info sur RITIMO et autres Guides :

https://www.ritimo.org/

Ce nouveau numéro de la collection Passerelle s’inscrit dans le cadre des réflexions, sociales et politiques, de plus en plus nombreuses autour de la question des low tech. Le terme, que l’on doit en bonne partie à l’ingénieur Philippe Bihouix et à son livre L’Âge des Low tech, soulève de plus en plus d’intérêt et fait l’objet de discussions foisonnantes et passionnantes.

Mais de quoi parle-t-on, exactement, quand on parle de low tech ? Cette notion de « basse technologie » incarne le contraste avec le high tech, ces technologies complexifiées en permanence. Smartphones, ordinateurs personnels, data centers, tablettes, objets connectés… Depuis les années 2000, les « nouvelles technologies » ont connu un essor qui a contribué à modifier notre monde de manière importante. Irruption d’Internet et des réseaux sociaux dans la vie sociale et politique, transmission de l’information en temps réel depuis les quatre coins du monde, virtualisation accélérée de l’économie, assistance de tous nos faits et gestes par des solutions numériques : les high tech se sont immiscées dans nos vies quotidiennes en un temps record. En moins de deux décennies, une poignée d’entreprises ont accaparé la production, la diffusion et le contrôle de ces technologies, en cherchant avant tout à capter des marchés en forte croissance, plutôt que d’adapter ces outils aux besoins concrets de la société.

Ce laps de temps très court rend difficile l’analyse collective de ces nouvelles problématiques, et des enjeux qu’elles soulèvent. Si la critique des high tech est plutôt largement partagée, la définition du concept de low tech est encore en débat. Terme assez flou pour englober des appréhensions différentes et des nuances importantes dans l’analyse, quelques critères centraux semblent pourtant mettre les militant·es et penseur·ses du low tech d’accord. Est low tech la technique qui est utile, durable et accessible/appropriable. Certain·es ajoutent également qu’elle est sobre, et utilise des matériaux locaux. Face aux limites que peut présenter le terme, de nombreux autres concepts (wild tech, small tech, slow tech, rebel tech, etc.) insistent sur d’autres aspects interconnectés et interdépendants de ce qui fait la critique de la technologie ultra-complexe, de ses modes de productions, de ses impacts sociaux et environnementaux, et sur les alternatives qui sont imaginées d’un bout à l’autre de notre monde. Si la présente publication se centre sur la notion de low tech, c’est parce que les réflexions critiques qui l’accompagnent, ainsi que la force du mouvement contemporain qui le porte, nous semblent un cadre approprié pour alimenter le débat montant, bouillonnant et enthousiaste. Par ailleurs, la centralité accordée aux technologies numériques tient à ce qu’elles représentent le cœur du modèle de « société high tech » et un marché en pleine expansion, et engage le rapport à la communication, interpersonnelle et sociale, et donc la dimension de l’organisation collective de nos sociétés. En ce sens, penser le low tech numérique permet de davantage problématiser notre rapport aux technologies dans un contexte où Internet joue d’ores et déjà un rôle absolument crucial.

Jacques Ellul disait que la technique mène le monde, bien plus que la politique et l’économie. Il s’agit ici, avant toute chose, de démonter le mythe de la neutralité technologique au nom de laquelle nos sociétés s’embarquent à marche forcée vers le tout-numérique. Dans cette publication, nous explorerons les enjeux que soulèvent les technologies numériques qui se complexifient à un rythme soutenu, les difficultés que cela présente et les possibles alternatives. Penser notre rapport aux technologies numériques au prisme de la notion de low tech nous oblige à poser la question de l’utilité sociale, la durabilité environnementale et l’appropriabilité politique de nos outils ; et à l’inverse, cela ouvre sur l’idée que c’est en reprenant la main sur les techniques, la technologie, les savoirs-faire, que se dessine l’émancipation de ce contrôle et l’autonomie pour subvenir aux besoins — ainsi que la construction d’une résilience collective face à la crise écologique et climatique grondante.




Elia et Turkan volontaires actives et créatives au lycée agricole d’Albi

Interview réalisée par l’agence nationale du service civique – programme Jeunesse Erasmus +.

Article original : https://www.erasmusplus-jeunesse.fr/blog/746/17/Corps-europeen-de-solidarite-Elia-et-Turkan-volontaires-actives-et-creatives-au-lycee-agricole-d-Albi.html


Bonjour, qui es-tu ?
Que faisais-tu avant ton volontariat ?

Elia: Je suis espagnole et je viens d’Avila, une petite ville a côté de Madrid. J’ai 24 ans et avant le volontariat je finissais ma licence en Infocom et je travaillais dans l’événementiel.

Turkan: J’ai 23 ans et je viens d’Azerbaïdjan, où après avoir fini ma licence de Sciences Politiques, je travaillais pour l’Agence de Jeunesse.

Pourquoi avoir choisi de participer à ce projet européen ?

Elia: J’avais envie de retourner à l’étranger après mon erasmus, et j’ai toujours voulu partager ma culture en tant qu’assistante de langue depuis que j’en ai rencontré beaucoup au lycée et à l’Ecole de langues en Espagne. C’était une expérience très enrichissante, plus dynamique que l’apprentissage avec les profs.

Turkan: J’ai toujours voulu vivre en France et mieux découvrir la culture ici. J’avais déjà participé sur un projet du Corps Européenne de la Solidarité en Turquie, et comme je garde de très belles mémoires de ce projet, ça m’a motivé à me lancer à trouver un projet de longue durée en France en relation avec la jeunesse.

Comment allez-vous en ce temps de crise ?

Elia: On a beaucoup de chance car ici en France, on peut sortir pour faire du sport et en plus le campus est vide et on a la permission pour se promener à l’intérieur dans le parc. Mes amies et ma famille ne peuvent pas sortir, et quelques unes ont plein d’angoisse et c’est difficile de gérer.

Turkan: Je me sens heurese d’être ici, mais le fait d’être loin de mes proches me cause un peu d’inquiétude. Chaque jour j’appelle ma famille pour m’assurer que tout va bien.

Vos missions de volontaire avant le confinement / et pendant cette crise.

Elia: Avant le confinement, je proposais des activités avec les élèves de espagnol; comme des débats, jeux pour découvrir la gastronomie, extraits des séries hispaniques… J’étais en charge d’un pause café deux jours par semaine pour aider collecter de l’argent pour le renouvellement du foyer des étudiants et un lundi sur deux, avec Turkan, on organisait un café de langues. Maintenant je cherche des activités sur la citoyenneté, ciblées pour des lycéens et jeunes, et je les traduis au français. Pour ça j’utilise le site européen Salto Youth et des pages d’édition comme Canva .

Turkan: Je donnais du soutien au profs d’anglais, et j’accompagnais les élèves du BTS qui visent aller à l’étranger. Je les aidais à trouver un stage dans son parcours à l’étranger et faire un suivi de son dossier. Nous sommes allées aussi avec notre tuteur aux conférences par rapport à l’Éducation agricole. Maintenant je continue avec le soutien en ligne et je travaille pour faire une guide d’accueil pour les futurs volontaires.

Une ou deux anecdotes à nous confier.

Elia: J’ai fêté mon anniversaire pendant le confinement. Mais il s’est bien passé car Turkan à cuisiné des plats typiques de son pays, et tous mes amies m’ont appelé pour chanter le Joyeux anniversaire. Nous avons aussi un chat adoptif maintenant. Il dort chez nous, nous lui donnons des croquettes et de sardines, il se laisse caresser… Son propriétaire travaille sur le Lycée et à cause du confinement, il ne peut pas rentrer pour le récupérer, donc nous prenons soin de lui.

Turkan: Achille est trop mignon! Au début il avait peur de nous, mais après lui donner de sardines, il nous a fait confiance. Il me va manquer beaucoup, je lui adore, sauf le jour qu’il nous a amené une souris et puis il l’a mangé.

3 mots sur ton volontariat

Elia: Imprévus, apprentissage, souplesse.
J’ai trouvé plein de défis pendant le volontariat, et il faut s’adapter à chaque situation et trouver des solutions créatives. Par exemple, quand j’ai tenté de faire moi même une coloration au henné, je ne trouvais pas des bonnet de bain, donc finalement j’ai réutilisé le sachet en plastique de la fruit comme bonnet de bain.

Turkan: C’est difficile choisir trois mots uniquement.
L’aventure car je me ressent étonnée et parfois épuisée par le choc culturel. La compréhension par ce qué j’ai acquis de nouveaux points de vue et j’ai repensé mes valeurs et idées. J’ai vécu plein d’expériences, par exemple ici j’ai fait du vélo par le première fois dans ma vie, j’avais tellement peur! Mais finalement j’ai réussi.

La solidarité pour moi c’est…

Elia: Rendre service à la société pour qu’elle soit mieux et aider les autres avec tes compétences. Il s’agit d’une prise conscience sociale des valeurs, intérêts et problématiques collectives, avec une certaine réciprocité entre les hommes.

Turkan: C’est une partie de la vie, une qualité et une valeur sociale indispensable. C’est partager des intérêts et objectifs, et travailler ensemble pour sa poursuite.

Un conseil pour les jeunes qui veulent se lancer…

Elia: Il faut trouver un projet qui nous encourage à se lancer. Bien choisir le projet, c’est-à-dire, choisir un projet dans lequel on peut se sentir utile, sentir que notre contribution est précieuse, qui nous encourage même s’on à peur de se tromper.

Turkan: Se lancer et profiter chaque moment. En Azerbaïdjan, les opportunités de volontariat et plus à l’international sont très appréciés, parce qu’il s’agit des opportunités pour apprendre une nouvelle langue, découvrir une culture, faire des connaissances intéressants, acquérir des compétences… Sortir de son cocon fait peur mais il ramène toujours des bonnes expériences.

 

Pour accueillir des jeunes volontaires dans votre établissement : Plus d’infos




Mbacké, une jeune sénégalaise en service civique de réciprocité sur l’EPL de Montmorrot

Plus d’informations sur l’accueil des jeunes africains en service civique de réciprocité en 2019/2020 :