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Exemple d’informations proposées par le site pour la Roumanie :

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Information culturelle

Des réponses à vos questions d’ordre interculturelles d’un point de vue local et un d’un point de vue canadien.

Question :
Je rencontre quelqu’un pour la première fois et je veux faire bonne impression. Quels seraient de bons sujets de discussion à aborder?

Point de vue local :
Les Roumains ont vécu pendant plus de quarante ans sous un régime qui décourageait les contacts avec les étrangers. Les Roumains approchent les étrangers de manière différente qu’ils le font avec leurs compatriotes. Lors des premières rencontres, les représentants d’autres cultures sont censés assumer leur identité nationale (selon les stéréotypes). Pour fins de situer les attentes sur un continuum, un Canadien est censé avoir une approche moins agressive qu’un Américain, mais plus directe et moins arrogante qu’un Français, par exemple.

Les barrières idéologiques et policières n’existent plus en Roumanie et les gens sont maintenant ouverts aux contacts avec les étrangers. Il n’y a pas de sujets tabous, mais l’étranger se rendra vite compte que ses interlocuteurs sont plus intéressés par les problèmes qui les touchent de près – problèmes personnels, politiques, économiques ou internationaux – que d’aborder d’autres sujets. Le travail et le lieu d’origine sont toujours de bons sujets pour faire connaissance. Le temps est un sujet parmi d’autres.

Les jugements de valeur sont mal vus au départ, cependant, une fois la communication établie, critiquer, juger et étiqueter les gens et les comportements devient la règle du jeu.

L’humour est toujours prisé pour briser la glace et détendre la communication. L’humour roumain est succulent et des fois absurde ou noir. Les gens aiment les jeux de mots et les quiproquos.

Point de vue canadien :
J’ai constaté que les sujets de discussion qui intéressaient le plus les Roumains dont j’ai fait la connaissance étaient le pays d’origine, la famille (p. ex., êtes-vous marié, avez-vous des enfants), les raisons de votre présence en Roumanie et ce que vous pensez de la Roumanie. Sur ce dernier point, les Roumains à qui j’ai parlé étaient fiers de leur pays, de leur culture et de leur histoire et appréciaient une critique honnête, mais positive (par exemple, un commentaire constructif sur leurs monuments, le paysage, les lieux à visiter, la cuisine, etc.). Comme j’ai pu le voir dans les nombreux lieux que j’ai visités, les Roumains sont un peuple généreux et accueillant qui aime ceux qui apprécient la cuisine et « la tuica » (le brandy aux prunes fait localement) qu’ils vous offrent souvent.

Dans mes discussions avec des ressortissants roumains, j’ai appris qu’il existait certains sujets délicats, dont les Roms (aussi appelés Gitans). Mon expérience est que les Roumains et les Roms ont des rapports très difficiles. J’ai souvent vu, alors que j’étais en leur compagnie, des amis et collègues roumains se montrer très agressifs et sur la défensive envers les Roms qui s’approchaient de moi ou d’autres ressortissants étrangers. Dans mes discussions sur les Roms avec des Roumains, j’ai été très vigoureusement invitée à ne pas porter de jugement sur le traitement des Roms, étant donné que le contexte roumain m’était étranger.

Je n’ai pas eu beaucoup de contacts avec les Roms, mais j’ai observé qu’ils constituaient un groupe désavantagé dans la société roumaine, qu’ils étaient fréquemment considérés comme des mendiants et qu’ils étaient souvent maltraités par le reste de la communauté. Le peu de contacts que j’ai eu avec eux m’a permis de constater qu’ils sont aussi accueillants et curieux, mais il y a un irritant dû à leur pauvreté apparente qui était toujours présente. Cet « irritant » se manifeste sous la forme de demandes d’aide financière ou matérielle qui vous mettent mal à l’aise.

Un autre sujet délicat aux yeux des Roumains que j’ai rencontrés est l’ère communiste. À ce que je sache, les jeunes roumains veulent progresser avec certitude dans un système capitaliste et admirent les choses « modernes et occidentales » – quoique parfois, ils soient ambivalents. La génération plus âgée tend à regretter la sécurité d’emploi et la vie que le communisme leur offrait. N’ayant jamais été placée dans des situations où le passé communiste de la Roumanie provoquait une susceptibilité déclarée ou un malaise réel, j’en suis tout de même venue à la conclusion que ce sujet devait être traité d’une manière apolitique et sans porter de jugement, dans les conversations. En d’autres mots, j’ai eu tendance à laisser les Roumains donner le ton à la discussion et à poser ensuite des questions sur le sujet, avec précaution. La raison en est que j’ai été témoin d’un cas où un étranger qui lançait des affirmations et des critiques vigoureuses sur le communisme avait offensé ses interlocuteurs. Même si je n’ai jamais entendu les Roumains critiquer vivement eux-mêmes le communisme, j’ai senti que les critiques étaient acceptables quand elles venaient des gens du pays plutôt que des étrangers.

Mon autre expérience au premier contact et par après est que mes amis et collègues roumains étaient très conscients des écarts entre les salaires des ressortissants étrangers et les leurs. Les salaires semblent être un sujet de discussion ouvert parmi les Roumains. Les gens semblent divulguer librement ce qu’ils gagnent, et on m’a souvent demandé quel était mon salaire. J’ai aussi remarqué, à la suite d’un certain nombre de conversations, que mes collègues et amis roumains regrettaient que leur pays n’ait pas pris la route du capitalisme après la Première et la Deuxième Guerre mondiale et que le pays reçoive une aide et une assistance technique occidentale. Pour cette raison, j’ai conclu qu’il était plus sage de me montrer discrète quant à mon salaire. Pour placer les choses dans leur contexte, mon salaire était douze fois supérieur à celui de mes collègues roumains qui occupaient des postes à peine subalternes au mien, et en parler aurait pu, à juste raison, provoquer chez eux la stupéfaction, l’incrédulité et même le ressentiment.

Cela dit, je rappellerai encore aux lecteurs que je trouve les Roumains très accueillants, décontractés et peu différents de la façon dont se comportent les autres peuples européens ou occidentaux.

Aperçu

Capitale :
Bucarest
Superficie :
237 500 km²
Population :
22 303 552 (estimation 2006)
Langue(s) :
Roumain (langue officielle), hongrois, allemand.
Religion(s) principale(s) :
Orthodoxe orientale – 86,8 p. 100, protestante – 7,5 p. 100, catholique – 4,7 p. 100, autres et non-indiquée – 0,9 p. 100, aucune – 0,1 p. 100.
Composition de la population :
Roumain – 89,5 p. 100, Hongrois – 6,6 p. 100, Roma – 2,5%, Ukrainien 0,3 p. 100, Allemand 0,3 p. 100, Russe – 0,2 p. 100, Turc – 0,2 p 100, autres – 0,4 p. 100.

 

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