SURVIVRE

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Jeu important sur la notion de droit à l’erreur de certains individus et groupes sociaux Comprendre les mécanismes de pression sociale et la précarité de certaines situations. Comprendre les raisons qui expliquent les difficultés du changement et de l’innovation pour certains individus et groupes

Origine et objectifs

Ce jeu a été créé par Clair Michalon, de CILO (Communication Interculturelle et Logiques Sociales) – mail : cilo@wanadoo.fr
Modifications proposées par le RED/ BRECI/DGER

Jeu important sur la notion de droit à l’erreur de certains individus et groupes sociaux
Comprendre les mécanismes de pression sociale et la précarité de certaines situations.
Comprendre les raisons qui expliquent les difficultés du changement et de l’innovation pour certains individus et groupes

Etapes

Chacun doit essayer de survivre d’ici la fin du jeu.
Pour cela, chaque individu ou chaque groupe social doit, chaque année, obtenir au moins 10 points.
Ceux qui n’y arrivent pas sont éliminés.
I- Jeu individuel
1- Chaque participant tire une carte (rouge ou jaune) sur la table, la retourne et lit le chiffre.
2- Chacun se dirige vers le stand de tir et vise la cible de son choix, en fonction du chiffre figurant sur la carte :
0 : Il ne tire pas, il est éliminé
1 : Il tire une fois
2 : Il tire deux fois
… etc…
3- Chacun annonce son score, qui est inscrit sur le tableau, et laisse la carte sur le stand.
Le score obtenu indique la marche à suivre :
0 : Il est éliminé
10 : Tirer 1 cartes l’année suivante
20 : Tirer 2 cartes l’année suivante
30 : Tirer 3 cartes l’année suivante
… etc…
4- Avec le résultat de ce nouveau tirage (somme des chiffres figurant sur les cartes), chacun retourne au stand de tir pour essayer de faire des points (survivre). Retour au 2°
5- Le jeu continue jusqu’à ce que l’animateur y mette fin.
II- Jeu collectif – groupe social
1- Le jeu commence comme le précédent. Mise en route – découverte. Les participants tirent individuellement une carte et jouent comme précédemment les phases 1-2 et 3. Puis on remet les compteurs à zéro
2- Jeu de groupe. Les participants sont réunis en groupe de 4 ou 5 joueurs. Pour chaque tour de jeu, le groupe désigne un représentant. C’est lui qui a la responsabilité de la survie du groupe. Il doit choisir les cartes et tirer
3- Le jeu se déroule comme le I. Si le délégué obtient une carte zéro, ou rate son tir, le groupe est éliminé. Le jeu continue jusqu’à ce que l’animateur y mette fin.
Décompte des points
1) Placer les palets (anneaux) sur la table, stand de tir
A proximité de la table, placer la cible 10 avec une poubelle (ou bac papier)
Un peu plus loin placer la cible 30 et encore plus loin la cible 60
Chaque participant laisse sur la table les cartons tirés.
2) Solliciter un ou 2 joueurs pour vérifier la distribution des cartes et inscrire les résultats
Prévoir le tableau des résultats, environ pour 6 années
Nom du
Année 1
Année 2
Année 3
Année ..
Joueur
Nbre tirs
résultat
Nbre tirs
résultat
Nbre tirs
résultat
Etc…

Réflexions et prolongements

3) Analyse :
Demander aux participants ce qu’ils ont compris
– Différence entre les cartes jaunes (risque de zéro) et les cartes rouges
Importance de l’observation sur les chances de survie
– Quels choix ? Pourquoi viser les 10 points ?
– limiter les risques = augmenter les chances de survie
Le Jaune = risque pour celui qui n’a pas le choix.
= opportunité pour celui qui a plusieurs choix
Viser le 60 = Idem, risque ou opportunité selon le cas.
Le « regard au risque » est donc très différent si l’on se trouve dans une situation de précarité ou de sécurité.
Si la survie du groupe est conditionnée par nos choix, il est difficile (impossible socialement) d’innover (Innover c’est faire prendre un risque au groupe).
Exemple de la station pétrolière. La situation est dangereuse. Les ingénieurs ne prennent pas d’initiative, ils suivent des procédures.
La procédure c’est la stratégie développée pour éviter que ‘action d’un individu mette en péril la survie du groupe.
Les traditions (refaire comme mon père, ne pas innover) c’est la stratégie pour éviter que l’action d’un individu …
2 noms pour désigner la même chose, pour créer (ou affirmer) une différence.
Comportements différents suivant l’on se trouve dans une situation différente
Pour aller plus loin
Le tableau page suivante permet d’aborder différents aspects.
Vous pouvez aussi illustrer vos propos.
Par exemple sur le regard au temps : dans de nombreuses langues (Peul par exemple) il n’existe pas de futur grammatical. Parfois les termes pour dire « hier » ou « demain » sont les mêmes.
Vous pouvez par la suite aborder la notion de culture et de rencontre inter culturelle
De grandes différences culturelles sont liées à la précarité, à l’oralité et au nomadisme
Précarité Sécurité
Risque – Initiative Risque =Valeur +
Tu feras comme ton père Tu feras mieux que ton père
Logique conservatoire Logique Logique évolutive
Accepte le changement mais sans le risque W mieux mais pas +
Survie / reproduction (nbre enfants) Objectif Niveau de vie, Pv achat, quantifiable
(Qui induit les principes ci dessous)
Statuts divergents pour H et F Principes Statuts convergents pour H et F
C’est aussi une forme de protection Recherche d’égalité H / F
de la femme (ou de surprotection
qui peut aller jusqu’à l’enfermement !
La femme gère l’espace domestique Il a encore des restes de cette séparation
Les hommes s’occupent de l’extérieur dans nos cultures occidentales
Temps cyclique, importance du présent Temps Vision linéaire du temps (demain est meilleur)
Qui tu es ? Statut social Qu’est-ce que tu fais ?
Combien tu pèses ?
Je suis le fils de XX Mon métier — Je gagne XXX (argent)
Une autre clé d’entrée basée sur le mode de communication est également une clé d compréhension.
Oralité Communication /Mémoire Ecriture
Synthèse (dictons) Complexité
Mnémotechnique (répétition, contes) Précision (détails)
Analogie Analyse
Respects des anciens Valorisation des jeunes
Etc…
Le nomadisme (ou la sédentarisation) est aussi une porte d’entrée. Cf. Clair Michalon
Pour aborder la notion d’interculturel
« La culture c’est l’ensemble des dispositifs qu’un groupe culturel prend pour construire s’inscrire dans) son histoire » – Clair Michalon.
Qu’est-ce qui fait bouger les cultures ?
Les échanges humains y compris les guerres (Guerre de 14/18 – les femmes au travail)
Les découvertes – l’Amérique et le maïs, la pomme de terre, …le nucléaire, la pilule, …
Les événements extérieurs au groupe
Connaître les cultures c’est comprendre les solutions, les adaptations mises en oeuvre face à un défi.
Les cultures sont intelligentes. Tout comportement collectif est logique
L’interculturel ce n’est pas a connaissance des cultures, c’est l’étude de la différence, de l’espace et des interactions entre les cultures.
« Je est un autre ».
Il y a autant de cultures que d’individus.
La rencontre interculturelle est donc la rencontre le l’autre.
« Si tu diffères des moi, loin de me nuire tu m’enrichis ». St Exupéry ou sage africain ?
Nous avons un socle commun en fonction de notre origine géographique, sociale, familiale, … mais aussi une culture individuelle créée en fonction des événements que nous avons rencontrés.
L’individu se construit selon 3 sphères : (exemple dans le cadre d’une mobilité)
Social – en relation avec son entourage, prise de conscience que l’on fait partie d’une humanité, que mon cadre habituel n’est pas universel
Rationnel – ce qui est calculé, amélioration de son CV, développement d’un réseau de connaissances, …
Ethique – Donner du sens.
Le « Je » se développe s’il a prise de conscience, verbalisation de l’expérience. D’où l’importance de la relecture, du travail plusieurs semaines après le retour. Pour atteindre une nouvelle complexité
J’aurai tendance à ajouter une sphère : « l’individu analogique » ou à complexifier la sphère du rationnel.
Un travail est possible après ce type de jeu : Qui suis-je ? Travail avec des sphères parentales (et grands parents) pour exprimer ce qui m’a été transmis par mes ancêtres.
Travail sur les groupes d’appartenances. Avec qui est-ce que je me sens en relation (groupes formels ou informels – copains, musique, club, …. Qu’est-ce que cela dit de moi ?
Questionnement sur l’universalité des valeurs ? ?
Une seule est (ou semble) commune aux diverses cultures : le respect de la mort.
Voir aussi le T-Kit N°4 du conseil de l’Europe sur l’interculturalité.


Clair Michalon – Changer son regard sur les hommes pour voir le monde autrement

Clair Michalon

Consultant spécialisé dans les relations interculturelles

Filmé à la Gaîté lyrique le 28 novembre 2013

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